Après la grève menée par les étudiants de l’université de Béjaïa et qui a duré plus de quatre mois, les enseignants vacataires sont montés, hier, au créneau pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles. De nombreuses facultés relevant de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ont été partiellement paralysées, hier matin, suite à la grève entamée par des étudiants en post-graduation qui assurent, en temps partiel, des cours, des travaux dirigés et des travaux pratiques au niveau des deux campus, et ce, « pour mettre un terme à cette situation alarmante qui perdure, affectant le bon fonctionnement de notre université », nous dira Ahcène, un enseignant vacataire. En effet, les protestataires ont tenu un rassemblement face au rectorat du campus de Targa Ouzemour et ont transmis une plateforme de revendications contenant huit points à l’administration rectorale, à savoir le recrutement sans conditions de tous les titulaires du diplôme de magistère et de doctorat au grade de maître assistant classe B et des attachés de recherche, la programmation de plusieurs sessions de recrutement dans l’exercice budgétaire, l’ouverture de nouveaux centres de recherches modernes ainsi que la prise en charge sérieuse et complète des problèmes des étudiants en post graduation (magistère et doctorat) pour leur permettre de réaliser leurs projets de recherches dans les délais impartis « au lieu de les menacer par l’exclusion ». Par ailleurs, ces enseignants menacent d’enclencher un mouvement de grève dans le cas où l’administration ne répond pas favorablement à leurs revendications « légitimes ». Cependant, nous avons contacté par nos soins le recteur de l’université de Béjaïa qui nous a affirmé qu’il n’était pas au courant de ce rassemblement et a refusé de s’exprimer sur cette affaire.
Hafid Nait Slimane