Dégradation tous azimuts !

Partager

Les habitants du quartier des 56 logements, plus précisément ceux de la cité de police et des coopératives immobilières, crient leur mécontentement. Le manque d’éclairage public ainsi que l’état piteux des routes, qui restent jusqu’à ce jour non bitumées, posent d’énormes difficultés aux riverains. Cette situation qui perdure depuis des années, constitue un véritable calvaire pour les automobilistes empruntant ces routes. Il y a lieu de constater qu’il y a déjà deux ans, une partie du quartier a bénéficié d’un important projet de revêtement des routes, mais seulement la route principale a été goudronnée. En hiver, cette route se transforme en piscine à ciel ouvert, la gadoue se répand partout. Bref, l’aménagement urbain fait cruellement défaut. À ce propos, un commerçant habitant en face de la cité de police nous affirme : « depuis que j’ai ouvert une alimentation générale, j’ai du mal à faire venir les distributeurs de produits alimentaires, car l’état des routes laisse à désirer. La route est impraticable ». En outre, il y a lieu de noter que des fuites d’eaux se déversent tout au long des ruelles, faute de canalisations du réseau d’AEP. A la tombée de la nuit, le quartier sombre dans le noir, car l’éclairage public est absent. « À 20h, il fait déjà nuit, ce qui nous oblige à rentrer chez nous très tôt à cause de l’obscurité », dira un résident à la cité de police. Les habitants ont émis leur souhait de voir les travaux d’installation de l’éclairage public entamés incessamment, ainsi que l’établissement d’un plan d’aménagement urbain. « C’est vraiment désolant de voir les conditions de notre vécu, la route non bitumée, l’éclairage public est inexistant, bref, notre quartier est marginalisé par les autorités locales, nous demandons une amélioration de notre vie quotidienne, des projets d’aménagement ; en gros, une considération de la part des pouvoirs publics », témoigne un quadragénaire avec un ton grave. Et de terminer : « c’est stupéfiant de voir des citoyens qui ont bâti des coopératives immobilières ne pouvoir bénéficier d’un plan d’aménagement, alors que ceux qui ont obtenu des logements de l’Etat en disposent d’un qui répond aux normes ». A noter aussi l’absence d’une ligne de transport directe reliant le centre-ville vers la cité des 56 logements. Les transporteurs préfèrent ne pas s’y aventurer avec leur bus, en font deux arrêts pour les habitants des 56 logements : le premier à proximité de l’unité de la Protection civile, l’autre, un peu plus avancé à l’entrée de la forêt Erriche, plus connu sous l’appellation « l’arrêt du virage » en face de l’agence foncière de la wilaya. D’autres habitants choisissent les taxis, mais ceux-ci exigent des tarifs excessivement chers. Enfin, les habitants de ladite cité espèrent que leurs appels incessants trouvent un écho auprès des autorités concernées.

A.K.

Partager