Salem Ould Slimane, Aïn El Hammam se souvient

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Vendredi dernier, le village d’Ait Anter, dans la commune d’Ait Yahia, a rendu un vibrant hommage à Salem Ould Slimane, un des dignes fils du village et grand militant de la cause amazighe. A la veille de la commémoration du vingt Avril 80, la journée du vendredi 17 Avril a été consacrée aux festivités culturelles et artistiques qui n’ont pas manqué de drainer un public nombreux, comme à tous les événements religieux culturels ou commémoratifs que « Thasseda », une association féminine du village, ne rate pas l’occasion de fêter. Une waâda a été offerte aux invités du jour, venus s’incliner à la mémoire de Da Salem et, parallèlement, assister aux festivités commémoratives du Printemps berbère, qui lui sont dédiées. Ainsi, la journée commencera par la construction de deux tombes où reposent Da Salem, décédé le 20 Janvier de cette année, et de sa fille décédée, auparavant, à la fleur de l’âge. Né en 1930 à Ait Anter, Salem Ould Slimane fréquenta l’école d’Aït Hichem, l’une des premières écoles ouvertes dans la région par l’administration coloniale. Militant engagé c’est au sein de l’académie berbère, alors qu’il était émigré en France, qu’il côtoya Bessaoud Md Arav et bien d’autres figures de la cause amazighe pour laquelle il n’a jamais cessé de militer. Connu pour son militantisme sans faille, comme en témoignent ceux qui l’ont connu, Da Salem a vécu près de quinze ans en France où il fréquenta « Agraw Imazighen » (l’académie berbère), durant de longues années, avant de répondre à l’appel de la terre natale en 1978. Il mit fin à son exil mais pas à l’intérêt qu’il n’a cessé de manifester à la langue de ses ancêtres jusqu’à son dernier souffle. Une exposition photos et de nombreuses activités culturelles et récréatives ont animé le village d’Aït Anter qui a veillé tard avec Taleb Tahar et Djamila Idourar pour clore la soirée.

 A.O.T. 

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