Le lotissement Merlot, situé au nord de la ville de Tazmalt, renvoie à une réalité malheureusement généralisée
Des immeubles de logements sociaux aux façades décrépies, vétustes et sales. Sur presque tous les balcons, l’on aperçoit du linge étalé à croire que ce sont des « échoppes » du prêt-à-porter. L’image est saisissante et nous renvoie en arrière, surtout vers les années 1970 et 1980.
C’est un quartier populaire, Merlot, où les villas et les vieilles bâtisses se côtoient dans un style architectural sans attrait, ni homogénéité !L’espace vert n’est que des terrains vagues, où s’amoncellent des détritus.
L’herbe ne croît jamais, tellement les résidents et autres visiteurs empruntent ces espaces en piétinant le sol, qui « refuse » de faire sortir ses fleurs et autres verdures! Nous sortons de ces tas d’immeubles recroquevillés sur eux-mêmes, pour déboucher sur le rond-point, où trône une stèle représentant une presse traditionnelle en bois, très bien sculptée d’ailleurs, avec un socle fondé en pierre taillée. Une bonne note de satisfaction. Cette presse rappelle le passé glorieux de notre culture, tombant en désuétude par la modernisation à tout-va! À quelques mètres de là se trouve le nouvel arrêt de fourgons qui desservent les localités d’Ivahlal et Ighil Ouchekrid, situées toutes deux dans la commune d’Aghbalou (W.de Bouira). Un arrêt que les transporteurs de ces localités ont aménagé eux-mêmes, pour « fuir » l’arrêt principal -saturé à ce qu’il paraît- lequel est situé à une centaine de mètres en aval, près du siège de la daïra de Tazmalt. À l’arrêt principal où les fourgons desservent les villages de la commune d’Ath Mellikèche, c’est l’anarchie. En plus, les commodités les plus élémentaires n’y existent guère.
Les usagers ne peuvent pas s’asseoir en attendant le démarrage du fourgon, car il n’y a pas de bancs dans ces lieux, ni encore moins d’abribus. Ces derniers, au nombre de 3, ont été déplacés par des énergumènes vers d’autres lieux pour ne servir à rien! Résultat: les usagers se trouvent livrés à eux-mêmes. Ils cherchent à s’abriter sous l’ombre, mais celui-ci est rare, du moment que les arbres (faux-poivriers) plantés sur une allée qui longe cet arrêt de fourgons ont été découpés, donnant l’aspect d’un lieu désertique! Dans la foulée, l’aire contiguë aux 200 locaux commerciaux dans le même quartier se trouve squattée depuis belle lurette par des transporteurs de matériaux de construction. En effet, les propriétaires de semi-remorques, de tracteurs et d’engins de travaux publics n’ont pas trouvé mieux que de squatter ces lieux publics pour proposer leurs services à de tierces personnes!
Syphax Y.