En s’attaquant à un arbre millénaire lors du terrassement de son terrain, Mustapha Amroun ne s’attendait pas à découvrir sous les décombres des ustensiles utilisés par l’homme autrefois. Enfouis plusieurs mètres sous terre, des restes de meule d’une ancienne huilerie et des épaves de cuves de stockage d’huile en argile témoignent de la présence, il y a des millénaires de cela, de l’homme dans cette partie de l’actuel village d’Aliouène, dans la commune d’Aokas. D’ailleurs, à quelques mètres de cette parcelle de terrain se trouve un autre olivier beaucoup plus ancien qui peut confirmer la thèse. «J’avais mesuré sa circonférence, en 1974 déjà et elle était de 17 m 90», dira Mustapha. Donc, il aurait été planté par l’homme, il y a plusieurs siècles de cela. Il se trouve, rajoutera-t-il, que ce lot de terrain est appelé communément «Tizi Nait M’hand», ce qui laisse supposer que les premiers habitants d’Aokas, constituant la tribu d’Ait M’hand, se sont installés, à leur arrivée, dans cette région d’Iamrounen qu’on a baptisée Aliouène par la suite, village situé sur les hauteurs du Sud-est de la commune. Selon ce dernier qui semble s’intéresser à l’histoire, les ancêtres des Ath M’Hand seraient sept frères qui se sont déplacés à travers la commune d’Aokas pour s’établir chacun dans un quartier et créer les fameux sept villages qui se partageaient, jusqu’à un passé relativement récent, les sept marmites qu’on préparait aux alentours de la construction abritant le mausolée du saint vénéré Sidi Rihane à chaque événement religieux ou autre, tel que l’ouverture de la saison de la récolte des olives par exemple. Des recherches doivent être entreprises par les historiens pour tenter de reconstituer l’histoire de la région.
A. Gana
