La vallée de la Soummam paralysée

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Les transporteurs de voyageurs travaillant sur les différentes lignes de l’ensemble de la vallée de la Soummam ont déclenché, hier, une grève illimitée.

Les chefs-lieux d’Akbou, Ouzellaguen, Ighil Ali, Seddouk, Boudjelil, Tazmalt, Sidi Aïch, Ait R’Zine, Tamokra, Bouhamza, Amalou et M’ Chdellah sont devenus inaccessibles pour les nombreux voyageurs. «Un préavis de grève a été lancé depuis le 12 avril dernier mais les autorités n’ont pas réagi quant à nos revendications», nous dira Kamel Ichaâlalène, représentant syndical des transporteurs de la daïra d’Akbou, affilié à l’UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens). Par conséquent, des dizaines de voyageurs ont fait le pied de grue dans les différents arrêts de bus durant toute la journée d’hier. La gare routière d’Akbou était noire de monde. «Je suis ici depuis 8h du matin, mais aucun bus n’est en service. C’est absurde !», s’irrite un fonctionnaire surpris par la grève des transporteurs. Dans leur préavis de grève, les frondeurs évoquent 06 points essentiels dont la satisfaction conditionne leur reprise du travail. Ils réclament, entre autres, la réalisation d’abribus sur le périphérique de la daïra d’Akbou, de la sécurité au niveau de la gare routière et l’élargissement de la route du lycée Hafsa. «La grève a été suivie à 90%. Nous tenons à souligner que nous avons assuré un service minimum», nous précisera le syndicaliste. Il ajoutera que pour améliorer leurs conditions de travail, les transporteurs exigent également «la réalisation du dédoublement de la RN26 de Guendouza vers Bouizène». Ce tronçon demeure infernal non seulement pour les transporteurs mais pour tous les usagers de cet axe routier névralgique». A noter que les travaux de dédoublement de la RN26 (excepté le tronçon de Thaharacht) prévu du pont de Tifrit jusqu’à Bouzeroual connaissent en effet un énorme retard malgré l’implication financière de la commune pour leur réalisation.

Les bus de l’APC irritent les transporteurs Le transport

«urbain» mis en place, ces derniers jours, par la municipalité d’Akbou semble avoir provoqué la colère des transporteurs de la vallée de la Soummam. En effet, M. Ichaâlalène, qualifie cette mise en service des bus de la commune d’«anarchique» et d’une façon «illégale» comme une «concurrence déloyale». «Ces bus (l’on parle de sept) assurent la prestation de service illégalement. Ils ne sont même pas mandatés par la direction des transports, seule habilitée à autoriser ce genre de trafic urbain», nous déclare-t-il. Les autorités communales quant à elles fustigent les frondeurs : «Nous avons bel et bien l’autorisation de la direction des transports, Akbou mérite aussi un transport urbain», a-t-on évoqué. Et qu’en est-il au fait du plan de circulation urbain ? Le syndicaliste nous expliquera : «Il n’y a aucun plan schématisé et adéquat pour mettre en marche ce genre de transport. Il n’y a aucun abribus et les routes sont toutes dégradées». Pour plus de détails, nous avons, à maintes reprises, essayé de joindre les membres de l’exécutif communal, mais en vain.

Menad Chalal

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