La dégradation de l’environnement dans la wilaya de Béjaïa a atteint des proportions alarmantes. Cette pollution tous azimuts qui frappe presque toutes les communes, les villages, les routes… est l’œuvre de citoyens inciviques qui ignorent que c’est la santé des humains, de la flore et de la faune qui prend un sacré coup.
Du coup, plusieurs nouvelles maladies se sont apparues, notamment celles affectant les voies respiratoires, jamais connues par le passé. Aujourd’hui, tout le monde est conscient des nuisances de ce fléau qu’est la pollution, lequel doit être combattu avec vigueur en lançant des campagnes de sensibilisation qui ne doivent pas s’arrêter aux slogans mais jusqu’à leurs prises d’effet. Dans cette optique, la Direction de l’environnement de la wilaya de Béjaïa, par sa lettre numéro 475 du 21 mars 2015, informe les communes que le ministère de l’Aménagement du territoire et l’environnement vient d’instituer un « Prix national pour la protection de l’environnement de l’année 2015 ». Ce prix sera décerné aux lauréats à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement qui sera célébrée le 05 juin 2015.
Cette louable initiative à pour but d’éclairer et de rendre accessible à tous les publics, qu’ils soient adultes, enfants, professionnels ou simple citoyen, les thématiques et les problématiques de l’environnement, en vue d’améliorer le cadre de vie des citoyens, et ce, partant bien évidemment du principe : « la protection de l’environnement est l’affaire de tout un chacun ». Cet événement revêt d’ailleurs une importance capitale tant il vise à récompenser, encourager, mettre en valeur et connaître les meilleures initiatives, les travaux de recherches et les gestes en faveur de l’environnement. Ce prix vise à mettre un terme aux célébrations de la Journée mondiale de l’environnement qui se limitent la plupart du temps à organiser des festivités folkloriques, notamment festives et conviviales sans chercher à s’attaquer aux vrais problèmes de la pollution et en chercher les remèdes appropriés pour endiguer ou du moins diminuer un fléau qui n’est pas sans conséquences sur la santé publique. Dans la commune de Seddouk par exemple, les accotements de la route nationale 74, qui démarre de Takriet et traverse le territoire de cette commune sur environ 30 kilomètres, sont des réceptacles d’ordures ménagères, de cannettes de bière vides, de gravas provenant des démolitions de maisons et des terrassements de terrains. Pourtant, cette commune a solutionné définitivement le problème de l’enlèvement des ordures ménagères en créant sa propre décharge communale. Elle possède aussi une flotte de camions et un personnel qualifié et suffisant pour faire de cette commune l’une des plus propres de la wilaya. Mais malheureusement, sur cette RN74 pullulent de petites décharges sauvages tout le long du tronçon traversant cette commune. Les grandes vacances arrivent et les émigrés comme les citadins de la région vivant dans les grandes villes ont le droit, en revenant chez eux le temps d’un week-end ou de séjours prolongés, de trouver leurs patelins et les routes qui les desservent propres. Voila pourquoi un volontariat mobilisant les moyens de l’APC, les associations caritatives et les citoyens s’impose, pour passer au crible fin toutes les grandes routes en opérant un grand nettoyage. La ville de Seddouk appelée autrefois la ville des orangers redorera son blason et retrouvera son éclat d’antan.
L. Beddar
