La fondation Mustapha Bacha s’implique

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En collaboration avec la fondation Mustapha Bacha et de ses nombreux frères de combat venus d’Alger et de plusieurs régions de Kabylie, la famille du défunt Boukrif Salah, militant de la cause berbère et de la démocratie, a organisée, vendredi dernier, dans son village Ath Yevrahim, une cérémonie de recueillement et commémoration à sa mémoire à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Aussi, lors du dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe et après une brève allocution de l’un de ses proches, la parole a été cédée au président de la fondation Mustapha Bacha, Monsieur Ali Bacha, qui reviendra longuement sur le parcours du défunt avant de céder la parole à un autre militant du même bord, Monsieur Saadi Ahmed en l’occurrence, membre fondateur de la fondation Mustapha Bacha. Le dernier à prendre la parole était un proche du défunt qui a déploré l’absence remarquée des autorités locales, notamment les élus qui partagent les mêmes convictions que Salah Boukrif. Rappelons que Salah, l’un des tout premiers militants de la cause berbère et de la démocratie, a pris dès son jeune âge conscience de son amazighité pour laquelle il s’engagea corps et âme à partir du lycée. Et c’est à l’université de Ben Aknoun où il émergera rapidement au grand jour qu’il affichera en public ses convictions politiques vis-à-vis de Tamazight, la démocratie et les droits de l’homme. Il était parmi les 24 détenus de 1980. Il s’attèlera à structurer un syndicat estudiantin immédiatement après sa libération, et sera arrêté une 2ème fois en 1981, Il passera 18 mois au pénitencier d’El Harrach. Le défunt, sans se défaire de ses positions politiques et culturelles, occupera plusieurs postes en qualité de cadre supérieur à l’université par la suite, ce qui ne l’empêchera pas de continuer le combat au sein du MCB et plus tard au RCD. Sa dernière action était sa participation active à la commémoration du 20 avril en 2005 à Tubirett, où il animera un meeting populaire. Le 25 du même mois, il fut terrassé par une crise d’asthme. En marge de la cérémonie de recueillement, monsieur Ali Bacha nous apprendra que la fondation est en cours d’application d’un programme de recueillement sur les tombes des quatre militants décédés parmi les 24 détenus de 1980, lesquels sont Boukrif Salah, Mustapha Bacha, Maama Berdous et Achour Benghazli. La cérémonie a été clôturée par une waâda offerte par la famille Boukrif, à laquelle ont été conviés tous les présents.

Oulaid Soualah

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