Fini le problème d’eau

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La stratégie des pouvoirs publics visant à en finir avec les récurrentes pénuries d’eau potable dans les communes de la wilaya de Béjaïa en les alimentant à partir de l’eau du barrage de Tichy Haft, un petit océan d’eau qui se remplit deux fois par an, a donné déjà ses fruits pour les communes situées dans le couloir de la Soummam, allant d’Akbou, la deuxième grande ville de la wilaya, à Béjaïa. 

La réalisation du programme de transfert de l’eau du barrage vers les autres communes, comme celles situées en zones rurales, notamment en haute montagne, continuent à une cadence soutenue, c’est-à-dire sans interruption jusqu’à satisfaction de toutes les communes concernées. Mouloud Haroun, le subdivisionnaire de l’hydraulique de la daïra de Seddouk, en sait quelques choses sur cette suffisance d’eau potable qui se dessine à l’horizon pour les populations du douar d’Ath Aidel, puisqu’il supervise plusieurs projets à la fois concernant les communes qui relèvent de son rayon d’exploitation. Même si des fois, il est débordé par l’ampleur du travail, lors de notre entrevue, il a tenu à rassurer la population de la commune de Bouhamza que l’eau du barrage arrivera chez eux avant l’été et a expliqué que l’entreprise qui réalise le projet à mis les bouchées doubles en engageant sur le terrain trois équipes. « Les habitations du chef-lieu de la commune de Bouhamza sont alimentées à partir de deux forages dont le champ de captage se trouve à l’oued Bousselam, près de Tansaout, un village relevant de cette commune. Elles sont alimentées à une moyenne de 8h tous les trois à quatre jours. Cette misère en alimentation en eau potable qu’endurent les 6 000 habitants du chef-lieu s’estompera cet été avec l’arrivée de l’eau du barrage, dont les travaux de réalisation du projet sont en cours. La conduite principale d’une longueur de 7.8 kilomètres démarre du château d’eau de Tighermine se trouvant sur un point culminant. Je dirais même que l’entreprise s’est donnée les moyens qu’il faut, en engageant trois équipes qui œuvrent d’arrache-pied pour réaliser le projet avant les délais impartis. Les autres villages de cette  commune seront alimentés au fur et à mesure », a déclaré notre interlocuteur qui continue dans le même ordre d’idées en soutenant que « ce projet prend aussi en charge 8 villages d’Amalou, une commune voisine, qui attendent aussi leur branchement à ladite conduite. Il faut dire aussi que cette bonne nouvelle d’alimentation en eau potable des villages de la commune de Bouhamza à partir du barrage a été bien accueillie par la population locale, à l’image d’Ahmed, un habitant du chef-lieu, qui avouera : « Notre commune endure beaucoup les pénuries d’eau potable qui surviennent en été comme en hiver, où nous restons parfois des semaines sans eau. Notre commune se trouve à côté du barrage et nous serons parmi les derniers à être servis. Mais ce qui est essentiel, nous serons servis quand même et cela sera pour bientôt, selon ce qui se dit ça et là ». De son côté le P/APC de Bouhamza n’a pas caché sa satisfaction : « La gestion de l’eau potable est la bête noire de tous les présidents d’APC, du fait que l’AEP est un secteur névralgique très utilisé en été la saison chaude de l’année. Notre commune ne fait pas exception vu qu’elle est touchée par les pénuries d’eau. Mais aujourd’hui, la lueur d’espoir qui brillait à l’horizon est devenue une réalité. A la cadence dont les travaux du projet du transfert de l’eau du barrage vers notre commune se mènent, bientôt l’eau potable coulera quotidiennement à Bouhamza. C’est-à-dire entre 18 et 20h par jour ». Dans un autre chapitre, les villages d’Amalou sont sans eau potable depuis le vendredi suite à la dégradation de la conduite principale par un engin de l’entreprise chinoise qui réalise le tronçon de la pénétrante de la haute vallée de la Soummam, au lieu-dit Biziou. Les responsables de l’entreprise chinoise ont promis sa réparation le plutôt possible, informe le subdivisionnaire. 

L. Beddar

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