Au 12ème jour de leur deuxième grève illimitée, déclenchée le 16 du mois courant, des centaines d’enseignants des trois paliers, affiliés au Cnapeste, se sont rassemblés, hier à partir de 10 heures, devant le siège de la direction de l’Éducation.
Ce rassemblement a pour objectif d’exiger, encore une fois, l’application des PV des réunions du 6 et 11 décembre 2017, cosignés par la DE. Interrogé sur les principales causes qui ont amené les enseignants à observer une deuxième grève illimitée après celle du 23 novembre 2017, le coordinateur du Cnapeste-Béjaïa, Zenati Slimane, a répondu que «la cause essentielle qui a déclenché cette 2ème grève illimitée, qui est aujourd’hui à son 12ème jour, c’est le non respect des engagements pris par la DE, notamment la non application du PV du 6 décembre 2017 sur lequel le conseil de wilaya s’est basé pour suspendre la 1ère grève du 23 novembre. Il n’y a pas eu d’avancée palpable». Il ajoute : «En plus de la légitimité et de la justesse de nos revendications reconnues officiellement par l’ensemble des pouvoirs publics, la DE, sur injonction du ministère de l’Éducation, a opéré des ponctions sur les salaires du mois de janvier pour la totalité des journées de grève». Ainsi, toute cette «machination» contre les enseignants a incité le Cnapeste à faire un état des lieux et à reprendre ses actions de protestation, tout en prenant en considération l’intérêt des élèves et la compréhension de leurs parents». En effet, «le Cnapeste s’engage à ne ménager aucun effort pour rattraper les cours perdus dès le dénouement de la crise avec la DE», informe-t-on. Invité à s’exprimer clairement sur ce qu’attendent concrètement les enseignants, pour mettre fin à leur grève, le coordinateur de Cnapeste-Béjaïa déclare que les enseignants affiliés au Cnapeste attendent la concrétisation des PV du 6 et 11 décembre 2017. En d’autres termes, la régularisation des situations financières en souffrance des enseignants et la levée des ponctions sur les salaires du mois de janvier.
B. Mouhoub