C’est avant-hier que la vaccination anti-aphteuse a été lancée selon le programme tracé par la subdivision de l’agriculture de Boghni. En effet, les vétérinaires vont sillonner durant une quinzaine de jours les vingt-trois villages qui forment cette commune rurale connue pour son élevage. » Cette campagne a été annoncée partout car l’affichage a été large. Aucun village n’est omis », nous dira le maire M. Rabah Makhlouf. Pour cette fois-ci, cette campagne dite de » rappel » revêt une grande importance d’autant plus que tous les éleveurs qui, jusque-là étaient sceptiques par rapport aux vaccins, sont finalement convaincus car certains d’entre eux ont perdu des bêtes l’été dernier lors de l’épidémie de fièvre aphteuse. » C’est une obligation. Sinon, si un malheur arrivait aux bêtes, vous n’auriez rien comme indemnisation », nous dira cet éleveur de bovins à Helouane. Dans ces villages de montagne, faudra-t-il le préciser, certains éleveurs laissent leurs bêtes durant des mois dans les maquis. Une raison de plus pour les vacciner car elles sont toujours menacées. Du côté des autorités locales, nous avons appris que le transport est assuré. » Nous avons mis à la disposition des vétérinaires des moyens de transport vers tous les villages », nous confiera le P/APC. Pour le premier jour, pas moins d’une vingtaine de bêtes ont déjà été vaccinées. » Le certificat vétérinaire est exigé aussi bien pour vendre le lait que pour rentrer dans un marché à bestiaux », nous répondra un autre éleveur qui attendait son tour. C’est dire que la prise de conscience dans ce milieu fait déjà son petit bout de chemin. Pas moins de cinq cents têtes sont attendues par les services vétérinaires. Cette campagne est en cours aussi dans les autres communes de la daïra. Pour rappel, l’été dernier lors de l’épizootie de fièvre aphteuse, plus d’une centaine de bovins ont été abattus par précaution sans compter les centaines d’autres isolées dans les étables durant plus de trois mois. Selon les services agricoles, les vaccins sont gratuits et ils sont suffisants pour toucher tout le cheptel visé par cette opération. » De notre côté nous sommes là à apporter toute assistance nécessaire aux services agricoles », conclura le maire. Cela étant, il n’est donc pas permis à aucun éleveur de rater cette occasion qui protégera ses bêtes de cette maladie qui pourrait survenir à n’importe quel moment de l’année.
A. O.