Les rappelés du service national ne décolèrent pas

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«Une commission de coordination et de suivi composée de deux éléments pas wilaya sera mise sur pied afin d’améliorer le fonctionnement et pallier les insuffisances des structures existantes». C’est ce qui ressort de la réunion des ex-rappelés du service militaire (1995-1999) qui s’est tenue à Draâ Ben Khedda, le 25 Avril, en présence des représentants de six wilayas du centre : Tizi-Ouzou, Bouira, Alger, Boumerdès, Tipaza et M’Sila, dans une déclaration rendue publique, datée du 26 Avril 2015, et dont une copie nous a été remise par le SG Ali Babaci. Une  énième réunion donc qui s’est tenue après moult tentatives de faire prendre en charge leur plateforme de revendications. Les présents ont fait «un tour d’horizon de la situation actuelle, notamment les dossiers de régularisation du service national», lit-on dans la déclaration. C’est justement cette décision qui n’a guère plu aux rappelés qui «exhortent les pouvoirs publics à revoir les décisions prises qui font qu’une partie importante de cette catégorie ne bénéficiera d’aucune indemnité faute d’avoir fourni un quelconque dossier médical». Pour ces rappelés, ces décisions sont «discriminatoires envers les éléments d’une même catégorie qui a consenti les mêmes sacrifices et accompli les mêmes devoirs». Ils expliquent : «Les séquelles, sur le plan moral et physique, engendrées durant et après le service, pendant la décennie noire, ont atteint tous les éléments sans exclusion». Plus loin, ils ajoutent : «Celles-ci ne peuvent être déterminées par aucune expertise qui du reste n’est que d’ordre formel. Le traitement de l’ensemble des rappelés avec équité et reconnaissance est la meilleure manière de rendre hommage par l’Etat à cette frange qui a permis à l’Algérie de demeurer debout !». Sur le plan organisationnel, les responsables du mouvement des ex-rappelés (MOB) ont insisté sur la présence de toutes les wilayas du territoire afin de constituer une force organisée et un mouvement fort. Les responsables du MOB ont demandé «l’organisation d’une rencontre urgente avec les pouvoirs publics afin de trouver une solution définitive à ce problème qui n’a que trop duré». Les nombreux intervenants n’ont pas exclu «de nouvelles actions de protestation, notamment un sit-in à Alger».

Arous Touil

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