Le FFS fustige les syndicats

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Le Front des forces socialistes (FFS), était hier à Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, à l’occasion de la célébration de la Fête des travailleurs où son secrétaire national s’est recueillidevant la stèle dédiée à Aïssat Idir.

Le premier secrétaire du parti, Mohamed Nebbou déclarera : «La situation des travailleurs est très complexe», avant d’affirmer : «Les syndicats ne sont pas à la hauteur de leur tâche».

La visite du FFS hier au village Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, n’est qu’un retour aux sources, dira encore le premier secrétaire national du parti qui était à la tête d’une forte délégation de la même formation, composée notamment de membres du présidium, et de membres de la fédération de Tizi-Ouzou. Pour Mohamed Nebbou, en effet, il est important de rendre hommage au père fondateur de l’UGTA et du syndicalisme algérien et au militant des droits des travailleurs. Des travailleurs dont la situation actuelle n’est pas reluisante. C’est ce qu’a tenu à expliquer Nebbou, affirmant que le 1er mai intervient cette année dans un contexte particulièrement difficile pour le pays, les indicateurs étant «au rouge» aux plans économique et social. Le représentant du FFS, tout en soulignant que «certaines revendications des travailleurs ont certes été réalisées» ajoutera que «beaucoup d’autres ne le sont pas encore». Ainsi, l’abrogation de l’article 87 bis «n’est qu’un petit pas qui ne réglera pas tous les problèmes des travailleurs». Cela même si il s’agit là d’une disposition «qui va dans le bon sens», dira-t-il. Mais pour l’heure un grand travail reste à faire, souligne Nebbou, qui explique que c’est en partie dû à la représentation des travailleurs à travers les syndicats. Pour l’hôte de Djemâa Saharidj, en effet, les syndicats aujourd’hui ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Parce que «en principe le syndicat est là pour défendre les droits des travailleurs et non pas servir des clans». Pour lui, les syndicats autonomes ne le seraient pas autant que voulu. Faisant le constat du secteur du travail aujourd’hui, le premier secrétaire du parti de l’opposition relève que la situation complexe des travailleurs fait qu’aujourd’hui il n’existe presque plus de classe moyenne. Le premier secrétaire du front des forces socialistes dira dans le même sillage que le parti «est et a toujours été aux côtés des travailleurs» et que l’implication du FFS se traduit par les points contenus dans sa feuille de route et son programme. Un programme essentiellement basé sur le consensus national à travers lequel le FFS ne prend pas en considération uniquement l’aspect politique, mais également le social, le sécuritaire, le culturel et l’économique. Revenant sur le projet de consensus du parti, Mohamed Nebbou soutiendra : «La situation actuelle du pays fait que nous allons explorer toute les pistes, afin de parvenir à un consensus». Il ajoutera : «Ceci, même si tout le monde participe à piéger le consensus». Le secrétaire national du plus vieux parti de l’opposition assure par ailleurs qu’un travail se fait au niveau du parti, à travers notamment le comité de réflexion mis en place et les commissions issues du conseil national. Il rappellera à cet effet que le conseil national se tiendra avant la fin de ce mois de Mai, assurant que cela se fera probablement les 22 et 23.

T. Ch

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