Le sempiternel problème

Partager

«Notre commune sombre dans le désordre », ne cessent de marteler les habitants de Chabet El-Ameur, localité située à une quarantaine de kilomètres au Sud-est de Boumerdès. C’est une des phrases résumant, probablement et comme dans d’autres contrées oubliées, le laxisme des autorités locales quant à la prise en charge de leurs doléances, à savoir l’insuffisance flagrante d’approvisionnement en eau potable surtout en été défaillance de la prise en charge sanitaire et manque criant d’infrastructures administratives, éducatives et culturelles. Mais les citoyens de la municipalité rurale précitée, qui souffrent des problèmes susmentionnés, revendiquent de surcroît le règlement du problème de transport. «Vous voyez de vos propres yeux que même en ville il n’y a pas une station de bus», nous ont dit, hier, avec dépit, des jeunes d’un quartier du centre-ville. Les chauffeurs de transport en commun, venant de certains villages, s’arrêtent n’importe où, à telle enseigne que les usagers ont du mal à les retrouver. «Les transporteurs desservant la ligne menant aux Issers évitent, eux mêmes, pour la plupart, l’arrêt aménagé à la hâte il y a quatre ans de cela à l’Est de la ville, en raison de la crainte d’un glissement de terrain», signaleront d’autres habitants. L’absence de stations s’ajoute, selon les villageois, au manque criant de transport public. A cause du mauvais état de certaines ruelles et tronçons de routes, les chauffeurs restreignent leurs dessertes, au grand dam des usagers. Ces derniers se font descendre au niveau des intersections ou à l’entrée de l’agglomération et sont mis, ainsi, dans l’obligation de continuer leur chemin à pied vers leur destination. Il n’y a, selon d’autres témoignages, qu’un seul bus pour la grande agglomération de Azzouza, située à équidistance de Chabet El-Ameur et Timezrit, et regroupant elle même de nombreux douars, alors que beaucoup de villages ne sont guerre desservis depuis quelques années. De nombreux habitants, jeunes et vieux des deux sexes, scolarisés ou employés, se déplacent la matinée vers Mattossa ou Ath Boudoukane à pied ou en taxi, avant de continuer leur route jusqu’au chef-lieu communal dans ces fourgons délabrés, après des bousculades pour une éventuelle place.

Salim Haddou

Partager