Le SATEF a décrété quatre jours d’arrêt de travail à partir du 10 octobre prochain. C’est ce qui ressort d’un préavis de grève établi par le même syndicat.
Le secteur de l’éducation risque de connaître de mauvais jours, à partir du 10 octobre prochain, et ce rien qu’à voir les différents mouvements de protestation qui se profilent à l’horizon.
En effet, après l’Union nationale des professeurs de l’éducation (Unpef) qui a appelé à une grève ouverte à partir du 10 octobre prochain, et les adjoints de l’éducation qui ont adhérer à ce mouvement de contestation, le Conseil des lycées d’Alger (CLA) qui a annoncé lui aussi, une grève cyclique de trois jours à partir de la même date, à savoir lundi prochain, voici que le syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), se met de la partie et rallie le mouvement de débrayage.
Le Satef appelle à une grève nationale de quatre (04) jours, à partir de lundi. Ainsi, et ne voyant aucun autre moyen pouvant faire bouger la tutelle, sinon la mobilisation, les syndicats du secteur de l’éducation, à travers cette action commune, semblent bien décidés à aller au bout de leur mouvement de protestation et parvenir, par là même, à obtenir gain de cause. Le lundi 10 octobre risque de voir le secteur de l’éducation, en entier, paralysé. La détermination des travailleurs du secteur, à leur tête les syndicats, va-t-elle payer ? Notamment face au mutisme habituel du ministère qui ne semble pas pressé de se pencher sur les doléances des fonctionnaires de l’éducation qui se disent » déchus et ignorés par le ministère ». La tutelle qui n’a pas cessé de clamer que l’année scolaire 2011/2012 est en phase de ne connaître aucune perturbation, devra se rendre à l’évidence, le secteur n’est pas en si bonne forme qu’elle veuille le faire croire. Une chose qui devra se confirmer dès lundi prochain, avec les mouvements de protestation prévus et annoncés en grandes pompes. Le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), qui a d’abord joué la carte de la « prudence avant une quelconque action », comme l’a déclaré le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, lors de sa dernière conférence de presse, a par la suite convenu d’un débrayage. C’est ainsi que la date du 10 octobre est choisie pour entamer ce débrayage, en conformité avec d’autres syndicats.
Ainsi, quatre jours sont, de ce fait, décrétés journées de grève au niveau des écoles par le même syndicat. Etant donné que la situation actuelle fait “des travailleurs de l’éducation le parent pauvre de la Fonction publique”. Cet état de fait est, selon le même syndicat, facile à vérifier, il suffit pour cela de « comparer la situation des fonctionnaires de l’éducation aux autres travailleurs du secteur public », est-il noté. Ainsi, et selon le même document, le syndicat, après avoir longuement attendu des décisions de la tutelle « qui viendraient alléger les difficultés des professeurs », a décidé de passer à l’action. Les revendications des unions des fonctionnaires de l’éducation, tous syndicats confondus, demeurent toujours les mêmes.
Il s’agit, entre autres, de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des travailleurs de l’éducation, un salaire qui devrait être revu à la hausse. Mais aussi, et comme point délicat dans la plate-forme de revendications des protestataires, et suivant la décision de la décentralisation de la gestion de œuvres sociales, le droit de regard des membres du syndicat dans la gestion de ce dossier.
D’autre part, et toujours dans le même cadre socioprofessionnel, les fonctionnaires de l’éducation réclament le construction de nouvelles écoles qui viendraient mettre un terme à la surcharge des classes et, par là amèneraient à la création de postes budgétaires qui permettraient l’allégement des emplois du temps des enseignants.
T. Ch.