Après un peu plus d’un mois de répit, le problème de manque du lait en sachet revient sur les devants de la scène pour, encore une fois, tenir en haleine, les consommateurs de la commune de Aïn El Hammam. Episodiquement « il s’en va », puis revient, avant de s’en aller encore, sans crier gare. Personne ne comprend ces « sautes d’humeur ». Les citoyens n’arrivent plus à cerner le problème du lait en sachet. S’adressant à nous, un citoyen, visiblement ennuyé de ressasser toujours le même sujet. « C’est un rituel immuable, le même problème refait surface plusieurs fois l’an. Notre attention est accaparée par le lait en sachet au lieu de nous occuper de questions plus importantes » nous confie un autre consommateur. Ces derniers jours, on nous informe que des camions ont effectué des livraisons au niveau des points de vente mais sur les lieux où nous nous sommes rendus, on ne voit que des bacs vides. Contrairement aux habitudes, cette fois, les chaînes habituelles n’ont pas lieu d’être. « C’est à croire qu’il (le lait) se volatilise ou qu’il se vend de nuit. Les commerçants habituellement prolixes sur le sujet, ne se donnent plus la peine de répéter les mêmes explications, se contentant de répéter à l’envie qu’ « il n’y en a pas ». « Qu’est ce qu’il en serait alors, durant le mois de Ramadhan » font remarquer certains alors que d’autres pensent que la rétention de la poudre est voulue, pour constituer des stocks en prévision de l’été. Le manque de lait a tout de même l’avantage de donner du grain à moudre aux gens. Les ventes du « lait de vache » à cinquante dinars le sachet, se multiplient au grand bonheur des revendeurs qui voient leurs bacs se vider plus rapidement qu’auparavant alors que la demande en lait en poudre ne cesse de s’accroître, malgré son prix, ce qui malheureusement, ne résout pas la question. Espérons que la situation redeviendra normale rapidement. Notons que, comme par enchantement, les commerçants des villages arrivent toujours à s’approvisionner « pour nos clients » disent-t-ils, mais à vingt sept, ou trente dinars le litre, selon les endroits.
A.O.T.
