«Pour une prise en charge réelle et effective des revendications des travailleurs des corps communs de l’éducation nationale », « Halte à la hogra », « Un salaire de misère de 13 000 DA », pouvait-on lire sur les banderoles accrochées à la façade de la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, lors du sit-in des corps communs du SNCCOPEN, dans l’après-midi d’hier. Ils étaient nombreux à prendre part à ce sit-in. Le président du syndicat, M. Hallou Mohamed Arezki, nous a expliqué qu’il y avait là les corps communs de l’ensemble des daïras de la wilaya sans pour autant nous donner de chiffres. Il nous précisera : « 1 500 travailleurs de ce corps sont affiliés au SNCCOPEN et sont tous cartés ». Au cours de sa prise de parole, le président rappellera certains faits : « La ministre de l’Education nationale n’a pas répondu favorablement à nos préoccupations. Resté ouvert, le Conseil National a décidé plusieurs actions y compris ce sit-in. C’est un programme que nous sommes en train d’appliquer. Des actions semblables sont en train de se faire à travers tout le territoire national, devant les sièges des directions d’éducation ». Le président poursuivra : « Nous exigeons la satisfaction de nos revendications et l’application des décisions portées sur le PV cosigné entre les deux parties en Août dernier ». Les autres points de revendications de ces travailleurs sans lesquels tous les établissements scolaires risqueraient d’être fermés, sont : l’ouverture du statut particulier des corps communs, le régime indemnitaire, l’application des décrets exécutifs du 04/08 et 05 /08, l’application officielle des décisions du Président de la république, les mesures techniques pour l’application de toutes les décisions prises lors de la rencontre du 28 Août 2014, entre autres points cités par le SNCCOPEN. Il est à rappeler qu’une grève est prévue pour les 12 et 13 mai, un sit-in au niveau des sièges des wilayas le 19 mai, un autre sit-in, régional celui-là le 23 mai, à Blida pour les wilayas du centre, et si rien n’est fait par les autorités, un sit-in à caractère national aura lieu le 30 mai 2015 à Alger. « Et il est probable que la prochaine rentrée scolaire sera boycottée par les corps communs, avec une durée prolongée cette fois-ci », nous confie un membre du bureau de wilaya. « Mais nous espérons ne pas en arriver là. Les responsables connaissent nos revendications qu’ils qualifient de » légitimes « , alors qu’ils passent à l’application sans plus attendre! », ajouter-t-il.
Arous Touil