Souriez, vous êtes filmés ! Dans la ville d’Akbou, il y a cette nouvelle tendance qui consiste à équiper son commerce de caméras de télésurveillance.
Ce mode qui commence à faire mouche dans les magasins obéit à ce besoin de sécuriser les biens et les personnes (propriétaires, personnels, clientèle,…). Dans un premier temps, il n’y avait que les banques qui étaient munies d’appareils de vidéosurveillance. Aujourd’hui, cette propension commence à s’étendre à tous les autres secteurs.
Comme nous l’avons constaté en arpentant les vastes artères de cette agglomération, dans des bijouteries, des magasins du prêt-à-porter, des commerces de grande surface, des laboratoires d’analyses médicales,…certains propriétaires ou commerçants n’hésitent pas à placarder des notes à l’extérieur de leurs locaux pour signifier que les lieux sont sous surveillance par moyen de caméras. Est-ce là une façon de dissuader les malfaiteurs à faire des « razzias »? « Vous savez, en ces temps d’insécurité il vaut mieux s’équiper de caméras de télésurveillance pour déjouer toute tentative de vol, d’agression et autres pépins, car, ces derniers temps, il y a beaucoup de vols qui sont signalés dans les commerces et autres surfaces de vente. En plus de ça, le commerçant pourrait disposer d’un enregistrement en cas d’un événement fâcheux ou d’une agression, c’est avec les images que l’on pourrait confondre les agresseurs ou les voleurs ! », nous dit pour sa part le tenancier d’un magasin du prêt-à-porter qui a placé des caméras de surveillance à l’extérieur et à l’intérieur de son local.
Toutefois, ce mode opératoire n’est pas du goût de tous les clients. Certains sont mal à l’aise dès qu’ils savent qu’ils sont filmés, et ne souhaitent pas, par conséquent, être filmés surtout lorsqu’ils sont en familles. Quelques-uns ont cette appréhension injustifiée de l’utilisation, à des fins « inavouées », des images captées ! D’autres, par contre, pensent que cela est une atteinte à la vie privée.
En tout cas, l’utilisation de la vidéosurveillance obéit, a fortiori, à ce besoin accru pour la sécurité des personnes et des biens, et afin de dissuader toute malveillance ou acte agressif. Néanmoins, l’acquisition de matériel de télésurveillance est « soumise à une autorisation délivrée par la wilaya du lieu d’activité », selon l’article 2 de l’arrêté interministériel fixant les conditions et les modalités d’acquisition, de détention, d’exploitation, d’utilisation et de cession des équipements sensibles, élaboré le 13 octobre 2011.
Syphax Y.