Le chemin intercommunal reliant la commune d’Illiltène, daïra d’Iferhounène, à celle d’Illoula Oumalou, daïra de Bouzeguène, s’est transformé depuis déjà des années en un débit de boissons à ciel ouvert. Selon des riverains, chaque après-midi, des individus, par manque de civisme, parquent leurs véhicules le long de cette route pour s’adonner à la consommation de boissons alcoolisées et autres consommations nuisibles à la santé et à la propreté de l’environnement, en laissant leurs déchets sur les accotements de la chaussée ou les jetant à même les jardins, tout en créant un brouhaha sans se soucier de la quiétude du voisinage. «Jadis, on n’achetait presque rien au marché notamment les produits maraichers et autres légumes et certains fruits saisonniers. C’étaient tous les villageois qui cultivaient leurs potins de terre, en les irrigant avec l’eau limpide de la rivière. Tout ce que nous consommions était bio et il n’y avait pas toutes ces maladies d’aujourd’hui, comme les tumeurs d’intestins, les hépatites, le diabète, la tension, le cholestérol… etc. Même les enfants sont malheureusement atteins», témoigna un habitant du village Ikhdachène, la soixantaine environ. «Aujourd’hui, nos femmes ont fuit les champs et jardins à cause de ces voyous !», soulignera-t-il indigné en s’exclamant : «Où sont les autorités !». Cependant et afin de mettre un terme à l’agissement de ces énergumènes, les comités des villages frontaliers, issus des communes d’Illiltène, Iferhounène, Illoula Oumalou et Imsouhal, à savoir Ikhdachène, Bouaidel, Taghzout, Agoussim, Maraghna, Igraouène et Kerrouche, ont tenu une réunion, le 27 février dernier, à Ikhdachène, où ils ont élaboré un programme d’actions, dont chaque comité assumera la responsabilité de l’exécution du plan du travail qui lui sera confié notamment l’élaboration d’un plan de sensibilisation et de vulgarisation de l’environnement, lutte contre la pollution sous toutes ses formes, pose de panneaux d’interdiction de stationnement le long des accotement de la route, l’organisation d’un volontariat général (Tachemlilt), pour le nettoiement de la chaussée, mise en place d’un plan de vigilance et de surveillance qui sera élaboré par l’ensemble des comités participants afin de mettre fin à ces pratiques néfastes, sanctionner sévèrement tout contrevenant par l’association de l’ensemble des services de l’Etat, entre autres la police, la gendarmerie nationale et éventuellement l’engagement de poursuites judiciaires . Toutes ces propositions sont cosignées dans un procès verbal, dont nous détenons une copie. D’ailleurs, à cet effet, nous avons appris qu’une réunion a été organisée récemment au niveau de la daïra d’Iferhounène à ce sujet, et ce, en présence des autorités locales concernées et les représentants des comités des villages susmentionnés.
Madjid Aberdache