L’environnement en constante dégradation

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À Maâtkas comme dans beaucoup de communes à travers le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, l’environnement est en déclin.

Le foisonnement des décharges sauvages, les rejets anarchiques se font par tous et partout, l’insuffisance des moyens de transport pour assurer une collecte régulière, l’insuffisance du nombre de centres d’enfouissement technique et de décharge contrôlées et surtout les incivilités de beaucoup de citoyens qui ne se soucient guerre de la préservation de l’environnement, font que la belle Kabylie, dotée de cites paradisiaques et d’angéliques paysages se dégrade à vue d’œil, de jour en jour. Les assises sur l’environnement, décidées par la wilaya et tenues dans différentes communes il y a deux ans, n’ont au final eu que l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Le concours Aissat Rabah du «village le plus propre » qu’organise l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou n’est pas généralisé car bien des villages et des communes n’y participent pas faute de moyens. Pour revenir à Maâtkas, celle-ci ne possède pas de grands moyens pour d’une part élargir l’opération de ramassage des ordures et d’autre part redresser la barre de l’environnement à travers la localité. «Ce n’est pas avec 3 bennes tasseuses que nous pourrons élargir l’opération de la collecte des ordures aux 45 villages, 17 écoles primaires, 4 collèges et 2 lycées, sachant que ces déchets sont transportés jusqu’au CET de Oued Falli, distant de plus de 20 kilomètres. Si par malheur un des camions tombe en panne, la situation se compliquera», dira le vice président à l’APC, M Berkennou. Toutefois, à Maâtkas, des solutions existent mais il faut une véritable politique de l’environnement et surtout l’accompagnement des promoteurs. Au fait, un d’entre eux a opté pour la réalisation d’une unité de compostage, un projet que nous avons rapporté sur ces mêmes colonnes depuis plus de 2 ans. Hélas, le projet ne se concrétise pas et est toujours au stade de procédure. Dernièrement, un autre jeune écologiste a mis tout son savoir et ses économies pour réaliser une unité de recyclage. Il a, dans un premier temps, fabriqué par ses propres moyens 3 machines (un broyeur, une presse et un four). Les essais qu’il a effectués se sont révélés fructueux puisque à partir des cannetes en aluminium, il est arrivé à fabriquer des poulies, des passes, des clous et des axes. A partir du verre des bouteilles vides qui foisonnent sur les abords des routes, des champs et des décharges sauvages, il en fait des pavés, de la peinture et même des graines de verre pour décorer les rosasses, les tuiles et les pots. En somme, un projet fort intéressant qui sûrement, avec un minimum de moyens, sera à l’origine de la création d’emplois, de richesses et surtout participera à la préservation de l’environnement. C’est dire que ces deux promoteurs attendent d’être accompagnés par l’Etat pour mettre sur pied leurs unités. Avec le compostage, il sera mis un terme à l’importation des engrais et fera gagner à l’Etat des devises. Avec cette unité de recyclage, si elle vient à être montée, en plus des outils qu’elle mettra sur le marché elle aura le mérite d’améliorer l’état de l’environnement en le débarrassant des canettes et des bouteilles en verre. Au lieu de multiplier les rencontres, les assises, les concours et les discours d’intention, autant encourager les jeunes promoteurs afin de monter leurs projets, créer des richesses, des postes de travail, en plus de la préservation de la nature qui en découlera de leur action.

Hocine T.

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