Le rendement des céréales revu à la baisse

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La réunion tenue, jeudi dernier, au siège de la DSA à Béjaïa entre les organismes et associations liés à la filière des céréales a débouché sur l’installation de la commission de coordination et du suivi de la campagne moisson-battage de la saison 2014/2015 dont la présidence a été confiée au wali de Béjaïa. Ce rassemblement a été présidé par le directeur des services agricoles, représentant du wali et a regroupé les directions de wilaya des transports et des forêts, la COMAPH, l’INPV, l’UCA, la CRMA, la BADR, l’UNPA et l’association des céréaliculteurs de la wilaya de Béjaïa. Elle est appelée par les professionnels « commission de veille». Comme son nom l’indique, ses membres veilleront au bon déroulement de la campagne céréalière dans la wilaya de Béjaïa, en accompagnant les agriculteurs avec les moyens humains et matériels appropriés qui seront mis à leur disposition. Pour avoir beaucoup plus de précisions sur la campagne céréalière dans la wilaya de Béjaïa, nous avons demandé au président de l’association des céréales dans la wilaya qui nous les donnera avec des chiffres à l’appui. «La wilaya de Béjaïa, même si la majorité de son territoire est d’un relief accidenté ce qu’elle a comme plaines, il est emblavé de céréales. Une culture en vogue donc dans notre wilaya. Ainsi, 6 465 hectares sont emblavés et répartis comme suit : 4 844 has de blé dur, 1 583 has d’orge, 18 has d’avoine, 20 has de blé tendre et 167 has de multiplication (c’est-à-dire destinés pour la semence). Les prévisions faites sur la production sont estimées à 106.000 quintaux. Seulement les rendements sont revus à la baisse en les estimant à 16 quintaux l’hectare par rapport à l’année passée qui étaient de 20 quintaux l’hectare», a déclaré notre interlocuteur. Et il a continué dans le même ordre d’idées en parlant des moyens matériels disponibles pour la récolte. «Pour le parc matériel, 37 moissonneuses batteuses sont disponibles dont 11 appartiennent à l’Union des céréales algériens (UCA)», a ajouté notre interlocuteur qui n’a pas omis de parler des aides et des facilités accordées aux fellahs, où 68 dossiers sont pris en charge dans le cadre du RFIG (crédit de la Bank Badr). Ce responsable a terminé en mettant en relief les appréhensions des fellahs sur la pluviométrie qui est presque nulle au mois d’avril et en ce début Mai. Et selon lui, ce sont des périodes où les céréales ont grandement besoin d’eau. «Nous craignions eu égard au stress hydrique dû au manque d’eau enregistré à compter du mois de mars dernier, une éventuelle sécheresse qui montre déjà des signes. Les rendements pourront être revus encore à la baisse. Les agriculteurs ont été effrayés surtout par ces trois jours de canicules vécus la semaine passée, notamment ceux qui ont contractés des crédits et qui ont le devoir de les rembourser avec ce qu’ils gagneront. La pluviométrie n’a pas dépassé les 800 millimètres cette année. Cette situation est beaucoup plus ressentie en haute vallée de la Soummam », a souligné le président.

L. Beddar

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