Les citoyens de la commune de Souk El-Tenine, à l’Est de Béjaïa, ont procédé hier et avant-hier, à la fermeture du siège de leur daïra car ils reprochent aux brigades d’enquête pour l’attribution des 300 logements sociaux dans la commune, de ne pas travailler dans la transparence. Les brigades constituées pour enquêter sur la véracité des dossiers n’ont visité selon les protestataires, qu’un seul quartier sur les cinq que compte la commune, et déjà les protestations ont débuté. Les citoyens demandent à ce que les brigades d’enquête puissent compter parmi elles des représentants du mouvement associatif. Selon certains citoyens rencontrés sur place, « c’est l’unique moyen d’éviter les entorses et ainsi les protestations ». « Hier, le chef de daïra avait affirmé qu’il a demandé au mouvement associatif de s’associer à cette opération, mais que ce dernier a refusé », nous dit un des présents, ce que réfutent catégoriquement les membres de ces associations. « Nous n’avons reçu aucune invitation ! » affirme un des représentants. C’est ce qui a poussé les citoyens à poursuivre leur mouvement hier. Ils pensent que si le mouvement est tenu à l’écart, c’est uniquement pour avoir les coudées franches et truquer d’avance la distribution prochaine des 300 logements sociaux. En outre, sur plus de 1 000 demandes déposées, 400 ont été rejetées. Les citoyens qui ont vu leurs dossiers rejetés veulent connaître les raisons exactes du rejet comme le stipule la loi.
Saïd M.