“Nous allons jusqu’au bout de nos revendications”

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Bien que la décision de grève du 13 mai n’ait pas fait l’unanimité au sein du conseil national, le débrayage est quand même maintenu. Quel commentaire en faites-vous M.Cherbal ?ll Effectivement, lors du conseil national tenu avant-hier, on a enregistré quelques divergences. Les travaux étaient suspendus et les coordinations du Centre et de l’Ouest se sont démarquées de la décision d’annuler la grève. Ceux qui ne veulent pas se battre sont libres de le faire, mais il ne faut pas omettre de dire que par cette décision, le coordonnateur national refuse tout bonnement de défendre le droit de grève qui est consacré par la loi. La décision des deux coordinations précitées d’aller jusqu’au bout de notre combat est irrévocable. On est déterminé à défendre le droit à la grève et le syndicalisme dans les campus jusqu’à l’aboutissement de nos revendications justes et légitimes. Ce soir, l’assemblée générale va se réunir pour évaluer le déroulement de la grève et déposer un nouveau préavis car il faut savoir que notre action vise le blocage des examens, donc la grève qui durera une semaine sera renouvelable. Nous allons devant les assemblées générales, seules habilitées à prendre une décision et on laissera au terrain le soin de trancher.M. Harraoubia, qui appelle le CNES au respect de la loi, ne cesse de menacer de faire recours à la justice pour mettre fin à cette crise qui ne fait que trop durer. Qu’avez-vous à lui répondre ?ll Cette menace prononcée par le ministre lors de sa conférence du 7 mai dernier a déjà été mise à exécution quatre ou cinq jours plus tôt. Plusieurs de nos collègues à Mascara, Laghouat et Boumerdes et 20 sections syndicales sont poursuivis en justice à ce jour. Le comble est que quelques sections comme celles d’Annaba et de Guelma ont fait l’objet de ces poursuites sans même qu’elles aient déposé un préavis de grève. Ce qu’oublie M. Harraoubia c’est que c’est justement cette gestion des grèves qui consiste en l’instrumentalisation de la justice qui est une violation de la loi et des conventions internationales qu’a ratifiées l’Algérie. Cette campagne de harcèlement judiciaire et administratif entamée le 20 octobre 2005 contre tous les syndicats autonomes reflète l’incapacité et l’échec total de la tutelle à prendre en charge les préoccupations de l’université.

H.H.

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