Les sages-femmes affiliées à la section syndicale UGTA de la wilaya de Tizi-Ouzou ont observé hier, leur deuxième journées de débrayage et ce pour réclamer la satisfaction de leur plateforme de revendications qui se résument dans quatre points essentiels. En effet, le premier point soulevé par les grévistes, relatif au concours d’accès au grade de sage-femme de santé publique, n’a pas été accordé pourtant l’instruction N°968 du 16 septembre 2014 du Premier ministre, relative au grade de principale, stipule que « toute sage-femme souhaitant postuler à ce concours devra au préalable et au 31/12/2014 justifier de 10 ans d’exercice effectif dans le corps des sages-femmes ». Il convient de préciser, en outre, que cette instruction « n’a été mise en application qu’en novembre, voire décembre 2014 », a avancé la coordinatrice des sages-femmes de la wilaya de Tizi-Ouzou, Mme Boutarene Nadia. Quant à l’accès à l’examen professionnel de sage-femme de santé publique, la coordinatrice souligne que les portes sont fermées également, compte tenu du décret exécutif N°11-112 du 20 Mars 2011 exigeant le cumule de 5 ans d’exercice effectif en qualité de sage-femme principale, « avant de pouvoir y postuler », soulignera-t-elle. La coordinatrice signale également que « la majorité d’entres elles ont aujourd’hui entre 10 et 30 ans de service. De ce fait, attendre 5 ans pour pouvoir postuler à cet examen risque d’être bien trop tard, car beaucoup d’entres elles seraient en retraite ce jour-là ! » Pour cela, ajoutera notre interlocutrice, « nous avons demandé une dérogation au profit de cette catégorie de sages-femmes cumulant entre 10 et 30 ans de service dans le corps ». Concernant l’intégration des sages-femmes au conseil de l’ordre, les concernées soulignent le retard de l’application des résolutions des assises nationales tenues le 3 et 4 Mai 2014. Au sujet du rejet des ordonnances par les organismes Cnas/Casnos, Mme Boutarene Nadia indique qu’après le rappel de la nomenclature des actes pratiqués par la sage-femme, établie conformément au décret N°11-112 du 20 Mars 2011 et parmi ces actes, la prescription des ordonnances. « Le cas est tout autre pour les deux organismes qui rejettent systématique toute ordonnance établie sous notre autorité et ce en dépit de la réglementation en vigueur (Art 20, 21, 22,23 et 24 du décret déjà cité ». D’autres revendications non des moindres ont été soulevées par ces sages-femmes. Il s’agit entre autres de la formation d’échographie pour les sages-femmes à l’effet de limiter le taux des évacuations et de mortalité. Nous apprenons également de la coordinatrice des sages-femmes de la wilaya de Tizi-Ouzou que la grève a été gelée, hier, et qu’une réunion avec la fédération nationale des travailleurs de la santé aura lieu aujourd’hui au siège de l’union de wilaya pour en décider d’éventuelles actions à entreprendre dans les jours à venir.
A. G.