Les corps communs et les ouvriers professionnels de l’éducation nationale ont tenu, hier, leur mot d’ordre d’une grève nationale de trois jours, à travers tous les établissements scolaires au niveau national. Au premier jour de la grève dont le taux de suivi est estimé à 47,22%, le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale a dénoncé les dépassements exercés par l’administration à l’égard des grévistes. «Certains directeurs des établissements ont menacé les grévistes de licenciement, notamment les contractuels. Cela démontre que la culture de l’activité syndicale n’existe pas dans le secteur de l’éducation», a martelé hier, Sid Ali Bahari, le secrétaire général du SNCCOPEN. Et d’ajouter : «L’administration n’a aucun droit de casser le mouvement de grève des travailleurs du secteur». De ce fait, le même responsable a mis en exergue la détermination de ses collègues à aller jusqu’au bout de leurs revendications, «en dépit des intimidations de la tutelle», a-t-il assuré. Le SNCCOPEN appelle le département de la tutelle à ouvrir les portes du dialogue pour mettre en place des solutions adéquates aux doléances de cette catégorie de travailleurs, «qui se trouvent dans une situation lamentable», a regretté le syndicat. Il est utile de souligner que le SNCCOPEN compte organiser des sit-in, le 19 du mois courant, devant les sièges des wilayas, au niveau national. Le syndicat appelle, également, à la tenue d’autres sit-in le 23 mai, au niveau des wilayas du Centre, Est et Ouest. Ces actions seront suivies d’un rassemblement national le 30 mai, devant le siège du ministère de l’Education nationale. La même organisation syndicale a décidé aussi de boycotter la prochaine rentrée scolaire. Pour ce qui est des revendications des corps communs et les OP de l’éducation, ces derniers mettent en avant la révision de leur statut particulier et de leur régime indemnitaire, la généralisation de leur prime de rendement à 40% au lieu de 30% et leur intégration selon le décret exécutif 240/12. Les grévistes appellent aussi à l’application de l’annulation du 87bis du code du travail. Ils revendiquent la réintégration des laborantins, l’application réelle des décisions du gouvernement concernant les diplômés universitaires et la concrétisation des décisions prises lors de la réunion tenue le 28 août 2014 avec le ministère de l’Education nationale.
Samira Saïdj