Le président de la République a procédé jeudi à un remaniement substantiel du Gouvernement. Ce qui était prévu depuis un certain temps. Pas moins de dix nouveaux ministres font leur entrée dans l’exécutif.
Il s’agit entre autres de l’ex-délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhelfa, à se charger du portefeuille des Finances, alors que Salah Khebri est nommé ministre de l’Energie. Celui-ci avait occupé le poste de PDG de l’Institut algérien du pétrole de Boumerdès. Le département des Travaux publics a été confié à Abdelkader Ouali ex-wali et ancien secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, alors que le secteur des Transports a été confié à Boudjemaâ Talai qui a occupé le poste de président du groupe sidérurgie et métallurgie (IMETAL). Azzedine Mihoubi, ancien secrétaire d’Etat à la Communication, fait son retour au gouvernement et se voit confier le département de la Culture, alors que le Recteur de l’Université d’Alger a été désigné à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le président du groupe parlementaire du parti du FLN à l’Assemblée populaire nationale (APN), le député Tahar Khaoua, a été quant à lui, nommé ministre des Relations avec le Parlement en remplacement de Khalil Mahi. La jeune professeur d’université Iman Houda Feraoun, ex-DG de l’Agence thématique de recherche en sciences et technologie (ATRST), a été nommée ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication en remplacement de Mme Zohra Derdouri. Le poste de ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, toujours occupé par Abdelkader Messahel, a été élevé au rang de ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Coopération internationale. Le ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Nouredine Bedoui, a été chargé quant à lui, du portefeuille de l’Intérieur et des Collectivités locales en remplacement de Tayeb Belaïz, nommé ministre d’Etat conseiller spécial auprès du président de la République. Amar Ghoul, qui occupait le poste de ministre des Transports, s’est vu confier le département de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, alors que Mohamed Mebarki a été désigné ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, poste qu’il avait déjà occupé. L’ancien ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a été nommé ministre de l’Agriculture et du Développement rural en remplacement d’Abdelouahab Nouri, désigné ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, alors qu’Abdelkader Khomri a gardé le portefeuille de la Jeunesse élargi à celui des Sports.
Un gouvernement de technocrates
A priori, ce qui attire l’attention des observateurs, c’est la technicité des nouveaux promus, ce qui donne au gouvernement un caractère plutôt technocratique et une tonalité moins politique. Il s’agit aussi bien pour les ministres maintenus que ceux appelés à le renforcer, d’un programme, celui du président de la République à mener à bon port, et pour ce faire il faut, assurément, des compétences avérées. Et c’est, à n’en pas douter, le cas. Parmi les ministres maintenus, on citera entre autre Amara Benyounès au département du Commerce, Mohamed Aïssa, aux Affaires religieuses, Nouria Benghebrit à l’Education nationale, Tayeb Louh à la Justice, Hamid Grine à la Communication, Abdelmalek Boudiaf à la Santé Sid-Ahmed Feroukhi à la Pêche et Mounia Meslem à la Solidarité. Tahar Khaoua, chef du groupe parlementaire du FLN, est nommé au poste de ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. On constate, par ailleurs, une stabilité dans les portefeuilles clés, avec le maintien de Sellal au premier ministère et de Gaid Salah comme vice-ministre de la Défense et à la tête de l’Etat major de l’ANP. Quoi qu’on dise, ce remaniement partiel augure de belles choses pour l’exécution et le parachèvement des grands chantiers, qu’attend l’Algérie, dans les temps.
Sadek.A.H.