Pour cette année, les éleveurs ne sont guère satisfaits de leur production fourragère. En effet, en raison de la cherté du foin et de l’aliment de bétail, nombreux parmi eux qui ont opté pour le fourrage. Ainsi, selon une source proche du service agricole, 540 hectares ont été consacrés à cette filière. La pluviométrie qui n’a pas été capricieuse au moment de la levée de ces herbes les a contraints à entamer la fenaison plutôt que prévu. En effet, la totalité des champs est déjà fauchée. » Durant plusieurs années de suite, nous n’avons pas connu une telle sécheresse. Par exemple, l’an dernier, au mois de mai, nous avons déjà fait trois coupes concernant seulement la luzerne. Alors qu’ actuellement, après une seule coupe, on ne voit plus nos champs verdir. On peut dire que c’est la sécheresse », nous dira l’un des fourragers de cette vallée. Comme notre interlocuteur, nombreux sont ceux qui craignent déjà pour leurs bêtes. » Eu égard à cette maigre production, nous redoutons des mois difficiles. Le foin ne va pas seulement doubler de prix, mais il va tripler. Car, c’est une situation exceptionnelle que nous vivons. La pluie qui devrait régénérer nos champs n’arrive pas. Et c’est trop tard. Et puis, on ne voit rien à l’horizon », ajoutera le même interlocuteur. Même du côté des céréaliculteurs, c’est la même appréhension. » Vous voyez déjà que les épis ne grandissent plus. Dans certains champs, ils sont même prêts à la moisson », nous répondra l’un d’eux auquel nous avons demandé de donner son avis à ce propos. » Je crois que la saison ne sera pas bonne. Elle n’est pas entièrement ratée, mais les rendements ne seront pas excellents », nous ajoutera le même céréaliculteur. Pour celui-ci, pourtant, la saison s’est annoncée prometteuse eu égard à la forte pluviométrie de février et de mars. » Depuis le début avril, aucune goutte d’eau. C’est du jamais vu du moins ces dernières années. Ce n’est pas la banqueroute car nous pourrons tout de même recouvrir tous nos frais », conclura la même personne. Dans une virée sur les lieux, sous une température dépassant les 40° à l’ombre, nous avons pu constater que les épis perdent leur sève et n’attendent qu’à être moissonnés. Cela étant, il est temps de rétablir le système d’irrigation défectueux des barrages d’eau de la région.
A. O.