l “Aussitôt installé, le maire (à qui est revenue la présidence de l’assemblée parce qu’il est plus âgé que son adversaire) a désigné son exécutif dans les coulisses, à l’insu de la majorité des élus”C’est en ces termes que cinq élus d’Agouni-Gueghrane (3 RND, 1 FLN et 1PT) formant la majorité dans une assemblée de neuf sièges ont dénoncé le maire RCD de leur localité. Un maire qui selon la déclaration publique diffusée par les élus réfractaires, a tout bonnement refusé de reconnaître le véto de ces cinq élus quant à sa proposition de désignation des membres de l’exécutif. “La majorité des élus (soit cinq sur neuf) ont voté contre cette composante à mains levées (…). Froissé dans son orgueil, le P/APC a levé la séance sans commentaires, et a invité les citoyens à quitter les lieux”.Par conséquent, la toute nouvelle assemblée d’Agouni Guerghrane se trouve, de fait, dans une situation de blocage institutionnel. Les cinq élus de l’opposition ont entrepris de formuler une démission collective de leurs postes et exigent désormais l’application de l’article 34 du code communal qui stipule clairement qu’il est procédé à la dissolution et au renouvellement total de l’assemblée populaire communale lorsqu’il y a même assemblée”.Les cinq élus démissionnaires s’appuient sur le fait que ce texte n’a en aucun moment évoqué une démission de “tous” les membres de l’assemblée pour être appliqué en leur faveur. “Pour notre cas, il s’agit tout simplement d’une démission collective de la majorité des élus, avec une dissension grave entre les membres de l’APC, empêchant le fonctionnement normal de la commune. Le code communal étant très clair…”, peut-on encore lire dans le document signé par les cinq élus. Le bras de fer est bel et bien engagé, l’avenir de la municipalité d’Agouni Guerghrane est plus incertain que jamais !
Ahmed. B