La DRAG bloque l’assemblée communale

Partager

L’exécutif communal de la mairie de Tizi-ouzou, est momentanément bloqué dans son activité, en raison de la délibération portant sur la répartition des postes de vice-présidence. Celle ci étant bloquée au niveau de la wilaya qui n’a toujours pas statué sur le cas du quatrième vice- président, qui est revenu à un élu FLN et qui a contesté son rôle au sein de l’exécutif. L’élu FLN, Hamid Malki en l’occurrence, a en effet contesté sa désignation à la quatrième vice-présidence attribué par le maire. Il étaye sa contestation par le fait que son groupe refuse toute participation au sein de l’exécutif.Contacté à ce sujet, le maire, M. Bensalem estime que la position du groupe FLN, est une auto-exclusion de la gestion de la municipalité. Pourtant, affirme le maire, le groupe FLN avait accepté lors du conseil de l’exécutif tenu le 4 janvier dernier de siéger à la première vice-présidence. Mais l’échec de cette réunion faute de majorité, a contraint les élus à reporter la séance de répartition des postes au 6 janvier.Les tractations menées par les groupes des partis qui siègent au sein de la municipalité de Tizi-ouzou, qui ont lieu entre ces eux séances, ont abouti à la confection de la liste des élus qui devront siéger aux postes des adjoints de président, aux commissions et aux délégations. L’élu du FLN, qui a conduit la liste de son parti lors des élections, ayant senti avoir été recalé à la quatrième place a, dés lors, préparé sa riposte avec le soutien de son groupe, qui a boycotté la réunion du 6 janvier, de laquelle il s’est retiré après lecture de la liste. N’empêche, les autres groupes inféodés au FFS, RCD, RND et les indépendants, ont tenu leur assemblée d’installation de l’exécutif et ont réparti les postes et les rôles.Mais la contestation du FLN a pris une autre tournure après l’introduction d’un recours auprès de la daïra et de la DRAG (direction de la réglementation et des affaires générales). Celle ci a donc procédé au blocage de la délibération portant installation de l’exécutif, et a approuvé celles des commissions et des délégations.Cette situation devra ainsi traîner les nouveaux élus dans leurs missions qui doivent procéder aux délibérations sur les budgets. A ce titre, il faut préciser que le budget sectoriel (BS) a été rejeté par le wali en décembre dernier pour inciter l’assemblée communale à en finir avec le cas des vacataires.Même si le maire refuse l’idée de blocage de son assemblée causée par la contestation du FLN, les autres élus n’ont pas la même vision.Pour Kamel Kasdi du RND, la situation créée par les élus du FLN porte un sérieux préjudice au bon fonctionnement de la mairie. Il estime que la sortie de ce parti n’est aucunement d’ordre politique, car M. Malki a démissionné de son poste de quatrième vice- président parce qu’il est mécontent de la place qui lui a été attribué.Cette nouvelle donne qui ronge la municipalité de Tizi-ouzou n’est qu’un avant goût de ce que sera l’avenir de son assemblée, qui est mise au péril d’une mosaïque qui n’a jamais réussi de travailler en commun. L’on se rappelle de l’épisode de 2002/03 où les groupes du FLN et du RND, conduits par les mêmes élus qui y siègent actuellement, ont mené une opération de blocage contre le maire FFS. En somme, c’est le scénario à l’identique qui se répète aux conséquences pareilles. L’absence d’une majorité absolue au sein de la mairie de Tizi-ouzou en est le facteur favorisant les blocages à la faveur des alliances fragiles officieusement contractées entre les groupes d’élus sans la participation du FLN. Celui ci ne manquera, assurément, pas de mener des sapes au cours de cette mandature comme il l’avait fait durant le mandat précédent.

M.A.T

Partager