Le campus de Tamda paralysé

Partager

Le campus de Tamda a été paralysé hier, par une grève enclenchée par les étudiants, suite à l’incident qui a eu lieu il y a près de dix jours à proximité de ce pôle universitaire. Il s’agit, selon les étudiants qui ont cadenassé le portail, de l’agression de l’un des leurs par un groupe de 4 individus. La victime a été évacuée en urgence à la polyclinique de Tizi Rached  où elle a reçu les soins nécessaires. « Notre camarade a été agressé par un groupe de malfrats. Pourtant, des barrages de contrôle ont été mis en place en vue de parer à ce  problème d’insécurité », s’insurgera un étudiant. Une autre étudiante lui emboitera le pas : «  En plus de cette énième agression, les agressions verbales sont monnaie courante ici. Chaque jour que Dieu fait, nous subissons des provocations et des embêtements, au vu et au su de tout le monde. Mais que pouvons-nous y faire ? Plusieurs de nos camarades ont été agressés après être intervenus ». Elle enchaînera : « Nous avons déjà effectué des manifestations à maintes reprises en vue d’alerter les services quant à cette totale insécurité en vain, la situation a même empiré ». Il est à noter qu’une coordination s’est constituée, composée d’ATS, d’enseignants et d’étudiants en vue de mettre fin à ce phénomène qui gangrène le campus de Tamda. Cette même coordination, pour rappel, a procédé à des actions radicales de plusieurs semaines et ce pour réclamer la mise en service d’un commissariat dont les travaux sont achevés depuis déjà quelques mois. « Une revendication qui date de l’ouverture de ce pôle en 2008-2009 ». Au début du mois d’avril dernier, une commission a été diligentée par le ministère de l’Enseignement supérieur afin de se pencher sur le problème d’insécurité dont souffrent les travailleurs et les étudiants de Tamda. Celle-ci a pourtant promis de prendre les mesures nécessaires en vue de renforcer la sécurité dans ce pôle universitaire. Une semaine après, le 8 Avril, les étudiants et le personnel ont décidé de reprendre le travail puisque la revendication principale, relative à l’installation d’un corps de sécurité a été satisfaite lors d’une réunion avec les responsables de wilaya : « Nous avons rencontré les responsables de wilaya qui nous avaient promis l’installation de la sûreté urbaine dans un délai qui ne dépasse pas un mois. Cependant, le délai a expiré et l’engagement pris lors de ladite réunion n’a pas été honoré », dira un autre étudiant, avant d’ajouter : « Et depuis cette réunion, les agressions verbales et même physiques continuent à être enregistrées. Jusqu’à quand vivrons-nous dans l’angoisse et l’inquiétude ? ». Le campus de Tamda a donc encore été paralysé hier par les étudiants qui crient leur ras-le-bol et leur désarroi.            

  A.G.

Partager