La mise en place du nouveau plan de circulation de la ville de Bouira se fait lentement mais sûrement. Après une phase d’étude qui s’est éternisée (entamée en 2012) et un retard manifesté en matière d’exécution, les premières esquisses de ce plan tant attendu commencent enfin à voir le jour.
Ainsi et après l’installation à travers les intersections de la ville de Bouira de pas moins de 13 plaques de signalisation, parfois contestée par les automobilistes, notamment les sens interdits, les autorités locales et plus particulièrement les services de l’APC, ont entamé la seconde phase de ce plan, laquelle consistant en l’installation de feux tricolores.
6 feux tricolores pour 5 milliards de centimes
En effet et comme il a été mentionné dans l’une de nos précédentes éditions, cet engagement pris par le premier magistrat de la wilaya et le P/APC de Bouira a mis du temps pour se concrétiser, ce qui a poussé les citoyens à s’interroger sur la crédibilité de ces deux responsables. Mais voilà depuis vendredi dernier, les feux tricolores ont refait leur réapparition au niveau de l’intersection du quartier de Harkat. Cette intersection, faut-il le souligner, est l’une des plus encombrées de la ville de Bouira, car elle est une sorte de point de jonction entre les automobilistes entrant et sortant de la ville de Bouira. Depuis l’installation de ces feux, la circulation automobile s’est nettement améliorée au niveau de ce point noir. Cependant, les autorités ont décidé de laisser des policiers en faction, afin de réguler au mieux le trafic, et aussi pour « épingler » certains petits malins qui n’hésitent pas à « griller » quand les feux sont au rouge. Autre petit « couac » constaté au niveau de cette intersection réside dans le fait que les bus de transport public (Etub) gênent considérablement le trafic, puisqu’ils marquent un arrêt au niveau de ce croisement. De ce fait, même si les feux sont au vert, la circulation est obstruée par ces bus. C’est un détail que les pouvoirs devraient corriger au plus vite. Dans le but d’en savoir plus sur le sujet, attache a été prise avec le P/APC de Bouira, M. Hakim Oulmi. Ce dernier nous a indiqué que cinq autres feux tricolores devront être installés à travers les principales intersections de la ville de Bouira. « Ces mesures rentrent dans le cadre de la mise en place effective du plan de circulation de la commune de Bouira. Nous avons commencé par l’intersection de Harkat et nous allons poursuivre avec d’autres carrefours considérés comme des points noirs de notre ville », a-t-il indiqué. Concernant le coût de cette opération, l’édile de Bouira a fait savoir qu’il est de l’ordre des 5 milliards de centimes. « Nous avons acquis ces feux modernes à hauteur de 5 milliards de centimes. D’ailleurs, ils sont aux normes internationales, avec un compteur de temps, etc. ». Outre l’installation de ces feux et autres plaques de signalisation, l’APC de Bouira, en collaboration avec la DTP, est également en train d’effectuer des ouvertures de routes et voies de contournement, afin de désengorger le chef-lieu de la wilaya, lequel est traversé selon l’étude du Betur par 100 000 véhicules par jour, dont 65% à l’intérieur de la ville.
Parkings à étages : L’appel de Maaskri aux investisseurs
Ces initiatives sont certes à encourager, mais il n’en demeure pas moins que de gros efforts restent à fournir, afin de diminuer un tant soit peu le calvaire des automobilistes, notamment en matière de stationnement. Ce dernier point est un réel cauchemar pour les automobilistes. D’ailleurs, les citoyens tout comme les élus de l’APW ont noté une certaine inertie de la part des autorités locales, afin d’endiguer un tant soit peu ce problème. D’ailleurs et comme il a été signalé dans notre édition d’avant-hier, un projet de création de deux de parkings à étages a été confié à l’Agence foncière de Bouira, mais ce chantier bute sur un écueil purement administratif, à savoir son coût qui dépasse le milliard de dinars requiert impérativement l’aval du ministère. « Nous avons deux dossiers qui sont en instance de validation par le biais de l’Agence foncière pour la réalisation de parkings à étages avec une promotion immobilière. Mais nous avons rencontré un petit problème au niveau du seuil du marché qui dépasse le milliard de dinars », expliquera le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri. Dans la foulée, le premier magistrat de la wilaya lancera un appel aux investisseurs et promoteurs, pour qu’ils « accompagnent » la wilaya dans son développement. « Nous sommes prêts à faire des concessions de train au profit des promoteurs privés afin qu’ils se lancent dans la construction de parkings à étages et les gérer par la suite », a-t-il indiqué. A travers ces déclarations, on comprend que les pouvoirs publics à l’échelle de la wilaya ont une réelle volonté d’en finir avec le problème de stationnement à Bouira, mais il reste à concrétiser cette volonté en attirant les investisseurs par des avantages fiscaux et autres facilitations.
Ramdane Bourahla

