Les quêtes d'argent gelées dans les mosquées

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À l’instar de toutes les autres wilayas, désormais, il n’est plus permis ni aux imams ni aux responsables des associations religieuses des mosquées de la wilaya de Tizi-Ouzou de collecter de l’argent dans les mosquées. Il faudra rappeler que jusque-là l’argent est collecté suite à une autorisation de la wilaya qui sera remplacée ensuite par ce qui est appelé  » institution de la mosquée ». Selon une source bien informée, de nouvelles dispositions à ce sujet sont en train d’être élaborées non seulement par la tutelle, mais aussi par son collègue de l’Intérieur. Car, ajoutera notre source, c’est celui-ci qui aurait pris cette décision.  » Les bienfaiteurs peuvent aider ces mosquées en leur remettant des matériaux de construction. Quant aux collectes d’argent en liquide, elles sont gelées jusqu’à nouvel ordre », précisera la même source. En revanche, les donateurs ont quand même l’opportunité de venir au secours de ces associations en versant de l’argent directement aux comptes ouverts à cet effet. La même source ajoutera que même les statuts de création et de gestion des associations religieuses changeront dans les prochains jours.  » Tout comme dans les partis politiques, on voit certains présidents d’associations garder ce poste durant des années, sans qu’il n’y ait d’alternance », estimera de son côté un imam d’une mosquée de la wilaya, disant, par ailleurs, que ces présidents s’immiscent dans les prérogatives de l’imam. En tout cas, il faudra reconnaître que la construction des mosquées à travers toute la wilaya est l’ouvre des fidèles et des âmes charitables. Quant à leur gestion, elle revient toujours aux APC, tout comme les écoles d’ailleurs.  » Concernant les consommations énergétiques, des détergents et de l’eau, elles sont toutes à la charge des APC. Cependant, parfois, les associations puisent dans leurs comptes pour combler certains manques. Les donateurs ne sont pas en reste », précisera la même source. A l’approche du mois de Ramadhan, la Direction des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya active à peaufiner le programme qui sera soumis aux imams en vue de l’appliquer durant le mois sacré notamment en ce qui concerne les prières surérogatoires ou encore les autres activités telles la récitation du Coran ou encore les heures de l’appel à la rupture du jeûne selon le calendrier établi à ce sujet loin de toute décision individuelle de l’imam, seul responsable de la mosquée où il officie. 

                 

Amar Ouramdane  

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