À quand l'éradication de la décharge publique d'Ichikar ?

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Elle s’étale sur plusieurs hectares à même le lit de l’oued Sahel. Elle, c’est l’énorme décharge publique d’Ichikar, située à équidistance entre les chefs-lieux communaux de Boudjellil et Tazmalt.

Ce dépotoir reçoit, quotidiennement, des dizaines de tonnes de déchets ménagers en tous genres. 

Ces lieux sinistres agressent la vue, l’environnement et l’atmosphère avec les miasmes et les colonnes de fumées qui montent au ciel, résultant des innombrables actions d’incinération effectuées par les éboueurs. 

Les ordures s’y entassent en monticules, longeant des oliveraies, lesquelles donnent de la peine à voir. Ah, tous ces oliviers qui « respirent » la verdure et qui donnent les meilleures olives de la région sont menacés par toute cette pollution ! Le décor est chaotique et, en plus, est difficile à décrire, tant c’est un véritable patchwork de matières usagées. 

En plus des ordures ménagères qui y sont déversées, il y a de la fiente de volailles, des rejets industriels, des gravats et débris, des carcasses de véhicules, des eaux usées, « vomies » par les différents réseaux d’assainissement de toutes les localités situées à proximité de l’oued Sahel,…et la liste est encore longue malheureusement! Depuis des lustres, des sonnettes d’alarme ont été tirées concernant cette décharge publique sans que cela n’émeuve personne. Il était question de demander son éradication pour permettre à l’environnement immédiat de « respirer », car la pollution dans ces lieux a atteint un seuil des plus alarmants ! Bon, la visite du wali de Béjaïa dans la daïra de Tazmalt l’an dernier, et le constat catastrophique qu’il a fait de cette décharge, l’ont contraint à exiger des autorités locales de tout faire pour l’éradiquer. 

Toutefois, cette injonction n’a pas pour autant réussi à venir à bout de ce problème écologique. Néanmoins, le projet de l’implantation d’une unité algéro-espagnole pour le traitement des déchets à Allaghane est encore à ses premiers balbutiements… Mais bon, les amoureux de la nature et les citoyens conscients des conséquences néfastes de la décharge d’Ichikar sur l’environnement, et en particulier sur la nappe phréatique, laquelle alimente en eau potable les foyers des deux municipalités Boudjellil et Tazmalt, entre autres, attendent impatiemment la réalisation de cette unité ô combien salvatrice, et qui permettrait dans la foulée d’éradiquer la décharge d’Ichikar !                                    

Syphax Y.

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