Lancement hier de l’opération des marchés spécifiques

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Sous le slogan «Marchés du Ramadhan 2015 – consommons Algérien» et à l’occasion du mois sacré du Ramadhan, le ministère du Commerce et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont procédé, hier, au lancement d’une opération visant l’organisation des marchés spécifiques.

La cérémonie du lancement de l’opération des marchés spécifiques, tenue hier matin à la SAFEX, Pins Maritimes (Alger), en coordination avec les ministres chargés de l’agriculture, de l’industrie, de la pêche, de l’artisanat ainsi que des industriels et des producteurs, qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs du mois sacré s’étale cette fois-ci sur un certain nombre de wilayas du pays. « Nous avons décidé d’élargir les marchés spécifiques à d’autres wilayas. À cet effet, nous avons reçu 22 réponses et ils nous ont proposé 175 sites pour l’organisation des ces marchés spécifiques », a expliqué le ministre du Commerce, M. Amara Benyounès. Selon lui, le pavillon central de la SAFEX sera réservé à l’organisation des marchés spécifiques qui sont destinés spécialement aux produits fabriqués localement. S’exprimant lors de cette cérémonie, le premier responsable du commerce fera savoir que « cette organisation des marchés spécifiques vise essentiellement à assurer l’approvisionnement direct des citoyens en produits de large consommation ». L’initiative, dit-il, vise également à renforcer le pouvoir d’achat des ménages algériens. «Encourager la production nationale est ma plus grande ambition depuis mon installation à la tête du ministère du Commerce», a relevé le ministre de tutelle. Celui-ci avait, par ailleurs, prévenu contre le stockage et le gaspillage des produits alimentaires par les citoyens pour éviter justement la hausse fulgurante des prix. Il a appelé les consommateurs à ne pas changer leurs habitudes d’achat pour ne pas perturber la balance de l’offre et de la demande. M. Benyounès estime dans ce sens que si les algériens continuent à stocker et à gaspiller, il y aura fatalement augmentation des prix des produits de large consommation. Il a tenu à expliquer, à cet effet, que ce n’est pas le ministère du Commerce qui fixe les prix. «Les prix sont fixés par le marché selon l’offre et la demande», a-t-il précisé. Pour sa part, le secrétaire général de l’UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, dira que « l’initiative lancée par le ministère du Commerce, relative à la protection du produit national, n’est plus un état d’esprit, mais l’avenir des générations à venir dépend de la production nationale et de consommer algérien ». Aussi, le secrétaire général de l’Union nationale des agriculteurs algériens et le président du patronnât ont, lors de cette cérémonie, souligné leur disponibilité à accompagner cette initiative pour assurer la protection de la production nationale et réduire ainsi la facture d’importation.

Amara Benyounès insiste sur le principe de la liberté du commerce

Pour ce qui est des licences d’importation que compte instituer le gouvernement dans les prochains mois, le ministre de tutelle a tenu à clarifier que ces licences ne vont pas concerner tous les produits. «Elle seront exigées uniquement pour les produits qui coûtent cher sur la balance commerciale», a-t-il expliqué. Amara Benyounès rassure sur le principe de la «liberté du commerce » qui reste, selon lui, totalement garantie. Le ministre a, par la suite, tiré sur les lobbies, indiquant que « hormis le président de la République, personne, absolument personne, ne pourra m’arrêter dans cette détermination d’assainissement du commerce extérieur». «S’ils me demandent de choisir entre les lobbies et l’Algérie, je choisirais l’Algérie», a-t-il lancé.

Le crédit à la consommation relancé avant le mois de Ramadhan

S’agissant du décret portant sur le crédit de la consommation, le ministre a confirmé que ce décret sera appliqué avant le mois de Ramadhan. Relancé sur la base d’un rapport conjoint du ministre du Commerce et du ministre des Finances, le crédit à la consommation, faut-il le rappelé est placé dans le cadre de la relance des activités économiques.

L.O.Challal

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