Un patient opéré avec succès d’une fracture ostéomyélite du fémur

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Un patient qui a souffert le martyre depuis trois longues années a repris espoir cette semaine. Ahcene Baibou, de la commune de Tala Hamza, a été opéré avec succès d’une fracture ostéomyélite du fémur droit, le samedi dernier, par le docteur Bertrand Boyer, du CHU de St Etienne (France), assisté des docteurs Habib Zizi et Hocine Hocine, orthopédistes respectivement à l’hôpital de Kherrata et au CHU de Béjaïa. Il lui a été mis un clou centromédullaire de fémur avec la mise en place de la greffe de type aria associée à une protéine Ostéo-inductrice de type inductos. L’ayant rencontré dans sa chambre à la clinique privée Sabéha Kara où il a subi l’opération, le patient dira qu’il sent qu’il revit alors qu’il était condamné à changer deux à trois fois le pansement depuis plus de deux années, suite à l’infection répétée depuis la première opération chirurgicale d’août 2012. De son côté le directeur de la clinique, le docteur Hakim Zehraoui, se félicitera de la réussite de l’opération d’autant plus qu’elle intervient à titre bénévole de la part des praticiens et, surtout, que les autorités ont joué le jeu en accordant une autorisation d’assistance technique de ce spécialiste venu du CHU de St Etienne. Il conclura en disant que le patient a été sanctionné par l’état français qui lui a refusé le visa alors que son frère, vivant en France, était prêt à le prendre en charge financièrement dans un hôpital parisien, et par l’état algérien qui lui a refusé une prise en charge à l’étranger. Mais, la société civile a résolu le problème et c’est la raison pour laquelle, enchaînera-t-il, les autorités doivent encourager ce genre de pratiques. Marié 4 enfants de bas âge, chauffeur poids lourd sans ressources depuis son accident d’août 2012, Ahcene Baibou a été victime d’un accident le 22 août 2012, lequel lui a causé une fracture fermée du trochanter droit. Admis en urgence à l’hôpital Khellil Amrane, il a été opéré cinq jours plus tard, par l’équipe de chirurgie qui lui a mis en place une plaque. Les suites immédiates étaient simples mais, pendant une semaine, le patient était fébrile en plus d’un œdème très important au niveau de la cuisse droite. Le mois d’après, il a été admis au bloc opératoire pour un lavage septique et traité par antibiotiques pendant un trimestre. De novembre 2012 à septembre de la même année, il retournera quatre fois au bloc pour, entre autres, la mise en place d’un clou centromédullaire puis son ablation et son remplacement par un fixateur externe pour se retrouver, en fin de compte, avec deux cannes et un état dépressif en novembre 2013. Ayant été informé du cas, le docteur Bachir Sahi, natif de Béjaïa et exerçant au CHU de St Etienne, présentera son dossier au colloque du CHU de St Étienne avec l’accord des chirurgiens du CHU de Béjaïa et du patient lui-même. Dans le cadre de la coopération médicale et universitaire entre le CHU de Béjaïa et celui de St Étienne, le professeur Fréderic Farizon a opéré en mai 2014, le patient, au CHU de Béjaïa. Le suivi infectieux a été assuré par un professeur de St Etienne et un docteur de Béjaïa. Après avis favorable des infectiologues, le professeur Farizon a désigné son assistant, le docteur Boyer, pour la deuxième intervention qui s’est déroulée, avec l’assistance des orthopédistes Zizi et Hocine et l’anesthésiste Yaha, le 16 mai à la clinique Kara, au grand bonheur du patient, des membres de sa famille et de l’équipe médicale.

A. Gana

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