«Nous œuvrons pour le renforcement de la solidarité internationale en matière de prévention des catastrophes naturelles ». Cette déclaration a été faite, hier en début d’après-midi, à Boumerdès, par la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Margareta Wahlstrom. Entourée de responsables locaux, à leur tête le secrétaire général de la wilaya, dans la cour du collège Ibn Kaldun, dernière escale de sa visite, elle a tenu un point de presse, insistant notamment sur l’impératif pour tout pays d’une compréhension détaillée des risques majeurs, dans l’optique de réduire les pertes humaines et économiques. Forte de son expérience de 30 ans en matière de prise en charge de sinistrés de différentes catastrophes naturelles mondiales, cette diplômée en anthropologie et sciences politiques à Stockholm (Suède) explicitera le nouveau plan des Nations-unies, baptisé Sundai, qui s’articule autour des points suivants :
– Réduction autant que possible du nombre de décès provoqués par ces risques majeurs.
– Limitation, non seulement, du nombre des sinistrés, suite aux effets de ces phénomènes naturels, mais aussi de celui de dégâts touchant les infrastructures de base et bloquant l’activité notamment en milieu sanitaire et éducatif.
– Augmentation du nombre de pays susceptibles d’appliquer la nouvelle stratégie permettant de limiter substantiellement les victimes et dégâts matériels, induits par les catastrophes naturelles, d’ici 2010.
– Renforcement de la coopération internationale
– Nécessité pour tout pays d’appliquer les normes universellement reconnues tant dans le domaine de la prévention des catastrophes naturelles que dans celui de la prise en charge des effets de celles-ci.
Il est à rappeler que ce plan Sundai, établi pour la période 2015-2030, succèdeé au programme » hugo » de 2005-2015, qui recommandait, lui aussi, aux différentes nations d’accorder une priorité à la gestion de ces catastrophes naturelles, d’en déterminer les dangers et de prendre au moment opportun les mesures adéquates contre leurs incidences sur les sinistrés. Cet ancien programme était axé également sur la préparation de la population, en prévision de ces phénomènes naturels, auxquels on ne peut faire face en l’absence d’une solidarité internationale et d’une gouvernance adéquate.
La représentante du Secrétaire Général de l’ONU avait visité peu auparavant, la cité des 1200 logements, entièrement reconstruite après le séisme d’il y a douze ans ayant enregistré le plus grand nombre de décès, en plus de centaines de blessés. Margaret Wahhstrom a apprécié enfin les efforts fournis par les autorités locales dans la prise en charge des effets de ce cataclysme, pratiquement sur tous les plans, trois années et demie plus tard.
Salim Haddou