Le CLA appelle au boycott

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Dénonçant les irrégularités constatées dans la gestion des œuvres sociales de l’éducation nationale, le conseil des lycées d’Algérie (CLA) conteste haut et fort le mode de gestion de ces œuvres sociales. 

Ce syndicat appelle tous les travailleurs du secteur de l’éducation à un boycott massif des élections qui auront lieu le 26 mai prochain, concernant le renouvellement des commissions de wilayas et de la commission nationale de gestion. Cette entité syndicale a, par la voix de son porte-parole, rejeté catégoriquement le mode de gestion des œuvres sociales de l’éducation nationale. En boycottant ces élections, « le CLA ne cautionnera pas la dilapidation des biens des travailleurs », a ajouté la même source. Ce syndicat revendique à cet effet, la décentralisation de la gestion des œuvres sociales. Ce mode de gestion, a-t-il dit, permettra aux travailleurs de l’éducation de gérer eux-mêmes leur argent afin de mettre fin à la mafia qui l’entoure. Ce syndicat fera savoir que le budget annuel des œuvres sociales est de 1 500 milliards de centimes dont 1 250 milliards pour la commission nationale et le reste pour les commissions de wilayas, alors que le budget de fonctionnement de ses commissions s’élève à 15 milliards de centimes. Aussi, les dépenses pour les activités culturelles et sportives sont de l’ordre de 65 milliards de centimes, alors que le montant des crédits octroyés pour l’acquisition de véhicules est de 227,5 milliards de centimes et celui octroyé pour l’acquisition de logement est de 300 milliards de centimes. Pour ce qui est du montant des primes de départ en retraite, le CLA l’a évalué à « 375 milliards de centimes, tandis que le budget de la solidarité nationale est de 2 milliards de centimes et celui des opérations chirurgicales est de 10 milliards de centimes, alors que 400 milliards de centimes sont investis dans des projets qui n’ont pas eu lieu encore ». Selon la même source, le ministère de tutelle nous a promis d’installer une commission d’enquête et d’inventaire sur l’ancienne gestion. Le ministère a également tenu la promesse qu’il y aura « une transparence dans la gestion avec des comptes rendus aux travailleurs aux moins une fois par an, avec l’affichage du bilan annuel, ainsi qu’une solidarité nationale entre les travailleurs du secteur de l’éducation nationale ». Ce syndicat a constaté avec regret, qu’ »après trois ans de gestion opaque, aucune promesse n’est tenue et que les premiers bénéficiaires de l’argent des travailleurs sont les concessionnaires de voitures (4 550 voitures), les agences de voyage et les membres desdites commissions ».

       

L.O.Challal

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