Depuis plus d’un mois, les timbres-poste sont indisponibles au niveau des guichets d’Algérie poste et chez les buralistes de la daïra de Chemini. Cette situation peu habituelle pénalise énormément les administrés, n’ayant d’autres choix que de prendre leur mal en patience. Cette pénurie de timbres pénalise notamment toutes les personnes qui s’apprêtent à constituer un dossier pour divers besoins. Que ce soit pour le permis de conduire, la carte grise ou pout tout simplement libeller une missive… les citoyens se trouvent de fait contraints de garder leurs dossiers au fond des tiroirs, en attendant que le fameux sésame soit disponible au niveau des bureaux de poste. À Chemini, une localité située à 60 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, le bureau de poste est touché de plein fouet par cette crise de timbres, et ce depuis plus de trois semaines. Même son de cloche à Takarietz et à Souk-Oufella qui n’échappent pas à cette pénurie de timbres. « J’ai fait le tour de pas mal d’agences d’Algérie poste sans que je puisse avoir un timbre de 200 dinars. Nous sommes pris entre le marteau et l’enclume», s’indigne un employé de la fonction publique. Face aux multiples tracasseries liées à la constitution des dossiers administratifs, la non-disponibilité des timbres pèse comme une chape de plomb sur les citoyens, submergés par une paperasserie qui n’en finit pas. « C’est regrettable qu’en 2015, l’Algérien doive faire le pied de grue devant les guichetiers d’Algérie poste dans l’espoir qu’un timbre. Cela dépasse tout entendement », s’offusque un jeune universitaire. De nombreux citoyens de la commune de Chemini, à l’image de leurs confrères des localités limitrophes, sont désemparés et ne savent plus à quel saint se vouer suite à l’indisponibilité des timbres fiscaux de 10, 15, 20, 30, 50, 100, 200 dinars. Cette rareté serait due selon nos sources à une défaillance de la SATIM, une société chargée d’imprimer entre autres les timbres et les chéquiers… « On a épuisé tout notre stock au bout de quelques jours. Les citoyens se sont rués pour acheter le timbre dont ils ont besoin. Cette crise de timbres plombe les projets de pas mal de personnes, obligées de sillonner d’autres toutes les localités dans l’espoir de trouver la perle rare », ironise un buraliste.
Bachir Djaider