Béni Maouche isolée

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Les citoyens de la commune de Béni Maouche ont procédé hier, jour de la tenue du marché hebdomadaire, à la fermeture des axes routiers menant vers le chef-lieu communal où se trouve le siège de l’APC qu’ils ont fermé également. Ils ont établi une plate-forme de revendications où sont mentionnés les points suivants : l’absence d’une décharge communale légale, l’absence des services de sécurité autres que la brigade de gendarmerie, le retard injustifié dans la concrétisation du projet d’un hôpital, l’anarchie qui caractérise le marché hebdomadaire, l’insuffisance ou l’inexistence d’infrastructures culturelles et sportives, la faiblesse du rythme d’avancement des travaux de raccordement au gaz de ville, le manque flagrant d’initiatives pour la promotion du caractère historique et montagnard de la commune. Nous nous sommes rendus à Béni Maouche par la RN 74 en  allant de Seddouk et nous avons buté sur le barrage des citoyens installé à la porte Ouest de Trouna, le chef-lieu. C’est Haderbache Younes qui a été désigné par ses compatriotes pour nous informer des raisons de cette fermeture des routes menant à Béni Maouche. « On a demandé au P/APC de tenir une assemblée générale pour débattre de la situation globale qui prévaut dans notre commune, mais il tarde à la tenir. Nous avons pris cette initiative de fermer pour cette journée de mardi  les routes menant au chef-lieu en dressant une plate-forme de revendications. Si dans 15 jours elle n’est pas satisfaite, nous reviendrons avec d’autres actions », a déclaré notre interlocuteur. Loudjani Khaled, le maire de Beni Maouche, joint par téléphone, a donné lui aussi sa version. « Tous les projets revendiqués rentrent pour la plupart dans le cadre du plan de développement sectoriel. Je répondrai point par point. On a déplacé plusieurs fois la commission de l’environnement pour la prospection d’un terrain adéquat pour l’implantation d’une décharge communale mais, malheureusement, à chaque fois que l’on trouve un terrain approprié on bute sur l’opposition des citoyens. Pour ce qui est du manque des services de sécurité nous avons une brigade de gendarmerie qu’on a renforcée par la construction d’un siège de la sûreté urbaine dont l’édifice est fin prêt. Pour cela, on a écrit au commissariat central demandant son ouverture et on attend sa décision. Concernant le projet de création d’un hôpital, à présent, l’APC n’a reçu que des promesses mais pour notre part, on n’en finit pas de rappeler le wali sur ce projet. S’agissant du marché de notre commune, en sus du marché hebdomadaire, bientôt nous aurons un marché quotidien qui s’ouvrira tous les jours. Le projet est sur la bonne voie. Les infrastructures de jeunesse ont été soulevées également. La ville et certains villages sont pourvus de foyers de jeunes. Nous voulons nous aussi les renforcer par d’autres infrastructures de loisirs mais, malheureusement, nous n’avons pas d’assiettes de terrains communales, voila l’handicap majeur qui freine notre commune dans son développement. Sur les cinq entreprises qui réalisent le projet de distribution du gaz naturel, une seule d’entre elles est défaillante. On n’est pas restés les bras croisés. On a écrit au wali et au DG de la Sonelgaz. On a appris que le projet sera retiré à cette entreprise défaillante pour l’octroyer à une autre », a-t-il dit. 

     

   L. Beddar

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