La plénière de l’APW cédée aux enfants à Bouira…

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Comme la Journée mondiale de l'enfant leur en offrait l'occasion, les 43 élèves choisis dans les lycées et les collèges, pour leur conduite exemplaire et leur application en classe, ont joué dans la cour des grands.

En effet, pendant tout le temps qu’a duré la deuxième session de l’Assemblée de wilaya qui leur fut ouverte, ils ont voulu tout savoir sur les secteurs clefs qui ont un lien direct avec le développement de l’enfance et sa protection, ainsi que les mesures prises à la suite des recommandations faites lors de la précédente session de juin 2014.

Soucieux d’une gestion rigoureuse et intelligente, le très jeune « P/APW » a axé son intervention sur le sens des responsabilités et la contribution de cette institution, qui a pour mission le contrôle les activités de l’exécutif, au développement de la wilaya.  Dans la lecture de son rapport, le président chargé de la commission a, quant à lui, mis l’accent sur un enseignement de qualité et plaidé pour un nombre d’élèves par classe conforme aux normes établies, pour un allègement des programmes jugés trop chargés, pour un système de transport scolaire adéquat, pour une restauration équilibrée et saine et pour plus d’activités culturelles et sportives dans les établissements scolaires. Prenant la parole, le directeur de l’éducation a commencé par souhaiter une bonne fête aux enfants assemblés dans l’hémicycle. Il a ensuite fait savoir que la moyenne d’élèves par classe est de 22, même s’il existe quelques exceptions où l’on voit se chiffre dépasser largement en raison d’une situation particulière. A titre d’exemple, il a cité la rentrée scolaire de l’année en cours et le succès qui l’a couronnée. Ce succès, le responsable du secteur l’impute aux nouvelles réalisations qui viennent chaque année grossir les structures d’accueil déjà existantes. Les derrières en date sont les 5 lycées, un CEM et 5 écoles primaires réceptionnés. Au sujet de l’allégement des programmes, le directeur de l’éducation a fait remarquer qu’une telle question ne relevait pas de ses prérogatives, mais de celles du ministre, des instituts pédagogiques et des experts qui conçoivent les programmes scolaires et qui eux savent bien ce qu’ils font. Pour ce qui est des cantines et le transport scolaire en milieu rural, il a voulu voir dans les moyens financiers consentis par l’Etat une volonté sans faille pour une prise en charge totale sur les deux plans afin de réaliser les meilleures conditions possibles d’un enseignement performant. Afin de donner une idée de ce que débourse l’Etat pour les repas servis dans les cantines où l’élève contribue à hauteur de 45 DA, et l’Etat à hauteur de 5 DA, il a affirmé que si l’APW, par exemple, contribuait avec seulement 1 DA pour chaque repas, cela ferait facilement un milliard de centimes ! Enfin, abordant le problème de la violence en milieu scolaire, le directeur de l’éducation a affirmé que c’était l’affaire de tous les acteurs concernés, familles, profs, associations des parents d’élèves… Quant à la drogue, il a dit que ce phénomène attire l’attention des mêmes acteurs qui conjuguent leurs efforts pour le juguler. Le président de la commission de la santé a abordé le problème posé par l’absence d’un centre pour les maladies chroniques de l’enfant, celui de l’hygiène dans les cantines et des repas complets et celui enfin que pose le déficit en pédiatres. En réponse, le représentant de la direction de la santé a commencé par se féliciter de la baisse dans des proportions remarquables du taux de mortalité chez l’enfant. Il était naguère de 130/100 000 enfants. Il est aujourd’hui de 25/100 000 enfants. Il a ensuite souligné les efforts de l’Etat qui font que les enfants aujourd’hui ne connaissent plus certaines maladies qui faisaient dans le temps des ravages parmi la population enfantine comme la rougeole, la poliomyélite ou la diphtérie. S’il confessait qu’il n’existe pas de centre propre à la  prise en charge des maladies chroniques pour enfant, il a dans la foulée relevé que celle-ci est assurée dans des conditions optimales dans n’importe quelle structure ou établissement hospitalier. En revanche, ces établissements et structures mobilisent 222 lits et 24 pédiatres, dont10 privés, à travers la wilaya : Bouira (130 lits et 5 pédiatres), Lakhdaria (30 lits et 3 pédiatres), Aïn Bessem (12 lits et 2 pédiatres), Sour El Ghozlane (30 lits et 2 pédiatres), M’Chedellah (12 lits et 2 pédiatres). Le nombre de spécialistes dans les PMI est de 43 sans compter les unités de dépistage et de suivi qu’on trouve partout. La directrice de la DAS, initiatrice de cette opération qui consiste à laisser la place des responsables aux adolescents, a souligné les moyens mis par l’Etat au profit des enfants malades ou handicapés, ainsi que les campagnes de sensibilisation et de lutte contre la violence physique et contre la drogue en milieu scolaire. Ont également été interpelés les directeurs de l’environnement, des sports, des forêts et les médias. D’autres travaux de cette cession serviront également de recommandations l’année prochaine. Le but de cette opération, comme l’a souligné par l’un des responsables interpelés, est de favoriser chez les générations montantes une prise de conscience très précoce des responsabilités et l’appréhension du concept de démocratie participative.

Aziz Bey

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