Le village de Chokrane, dans la commune de Chorfa, à une soixantaine de kilomètre à l’Est du chef-lieu de la wilaya, souffre cruellement du manque d’eau potable, notamment à l’approche de la période des grosses chaleurs. Cette localité accuse d’énormes carences en matière d’approvisionnement en ce précieux liquide. Et pour cause, ce village de près de 3 000 âmes n’est en effet toujours pas raccordé au réseau AEP, ce qui contraint les habitants à s’approvisionner en eau potable à partir des puits et autres forages. Ces derniers sont, faut-il le souligner, soumis à une autorisation du premier responsable de la wilaya. Cette crise aigüe d’eau suscite l’ire de la population locale qui ne comprend guère la « passivité » des pouvoirs publics devant telle une situation. Récapitulons : Les ménages ne sont pas raccordés au réseau d’AEP, les forages sont soumis à un strict contrôle, et le prix d’une citerne d’eau est excessif. Une situation qui frise l’absurde et qui prive ces villageois d’une commodité des plus vitales. Pourtant, à une époque pas si lointaine, les autorisations pour procéder au forage des puits étaient attribuées par la Direction de l’hydraulique, ce qui facilitait la vie à bon nombre de citoyens, mais à présent, elles se font par le wali. Un habitant de cette bourgade nous dira avec consternation : «Nos robinets sont à sec depuis trop longtemps ! Les rares gouttelettes qu’on peut siphonner, on les puisait des puits, mais ça, c’était avant… », a-t-il pesté. Avant d’ajouter : « Les autorités que nous avons sollicitées à maintes reprises n’ont pas bougé le doigt pour mettre fin à cette situation qui n’a que trop duré ». Les villageois attendent toujours le raccordement de leur localité au réseau d’AEP. « Les pouvoirs publics doivent se pencher sur le cas de notre village qui est à l’abandon surtout en matière de l’alimentation en eau potable », résument les habitants.
A.K.