Les crèches foisonnent

Partager

Il faut croire que la mode chez les jeunes couples est d’envoyer leurs enfants à la crèche. Les femmes travailleuses, contraintes de confier leurs enfants à d’autres pendant qu’elles se trouvent au travail, sont rejointes ces derniers temps par les femmes au foyer pour qui la crèche est devenue à la mode. Chaque matin que Dieu fait, des enfants de très bas âge, à peine sortis de leur sommeil, sont ballotés par leurs parents ou leur nounou vers ces crèches ou plutôt ces garderies. La mode veut que les enfants aillent à l’école avant l’âge pour préparer, déjà leur avenir. De plus en plus soucieux du devenir de leur progéniture, les parents cherchent le meilleur moyen de leur donner une éducation et surtout de l’instruction. À Aïn El Hammam où les écoles privées ne sont pas encore entrées dans les mœurs, ce sont plutôt les crèches ou garderies qui foisonnent. Il suffit de disposer d’un appartement pour en faire une crèche.  On consent tout de même une somme de plus de quatre mille dinars par mois et par enfant gardé. « Je n’ai personne pour garder mes deux enfants qui ne vont pas encore à l’école. Sans crèche, je ne pourrais pas travailler », nous confie une maman qui dépense, ainsi,  huit mille dinars par mois. « Heureusement que j’habite dans la maison familiale et que je ne paie pas de loyer, sinon il ne resterait plus rien de ma malheureuse paie », ajoutera-t-elle. Ce qui explique que les parents font des pieds et des mains pour inscrire très tôt leurs enfants à l’école publique pour bénéficier de la gratuité du préscolaire. Cependant, il faut reconnaître que dans certains établissements, les enfants ne sont pas pris en charge par un personnel ayant des compétences en la matière. On ne peut, logiquement, confier des enfants de très bas âge qu’à des éducatrices spécialisées formées pour cette tâche. Or, force est de croire que certains ne s’embarrassent pas des normes requises pour la fonction.

A.O.T.

Partager