Une commission d’enquête ministérielle à pied d’œuvre à l’EPH

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Une commission d’enquête diligentée par le ministère de la Santé est à pied d’œuvre depuis mardi dernier à l’hôpital de la ville d’Aïn-Bessem, au Sud-ouest de la wilaya de Bouira. Composée de trois inspecteurs centraux du ministère de la Santé cette commission intervient suite au mouvement de protestation déclenché la semaine écoulée par une centaine d’infirmiers, de médecins et d’employés de cette structure de santé. Ces derniers réclament le départ inconditionnel du directeur de l’établissement qu’ils accusent « de défaillance, d’arbitraire et de mauvaise gestion », et ce, suite à la suspension de deux infirmiers anesthésistes du bloc opératoire de l’hôpital. Une décision que le personnel juge « injuste et illégale ». Les protestataires, qui ont observé plusieurs rassemblements au niveau dudit hôpital, de la direction de la santé et du siège de la wilaya de Bouira, ont été reçu lundi dernier par un haut cadre du ministère de la Santé. En effet et d’après l’un des représentants des employés protestataires, les trois inspecteurs de ladite commission ont entamé leur mission mardi dernier, en visitant l’ensemble des services que compte la structure, notamment les services les plus sollicités par les citoyens, à savoir la maternité le bloc opératoire et les urgences. D’après notre interlocuteur, les envoyés du ministère ont demandé des informations sur le mode de fonctionnement de chaque service, le nombre des effectifs, le matériel médical ainsi que la qualité de la prestation au niveau de chaque service. Après avoir fait le tour des services de l’EPH, les membres de cette commission ont invité 06 des infirmiers contestataires à s’exprimer sur leurs revendications et sur la nature des problèmes qui secouent actuellement l’hôpital. « Lors de leur tournée, les inspecteurs ont été interpellés par plusieurs fonctionnaires et des citoyens, à propos de la dégradation des services, notamment au niveau de la maternité et des urgences », ajoute notre interlocuteur. À noter, par ailleurs, que c’est la deuxième commission d’enquête dépêchée en l’espace d’une semaine au niveau de cette structure. La première commission a été dépêchée par la DSP à la demande du premier magistrat de la wilaya. Nous ignorons pour l’instant, les détails du rapport adressé par cette commission au wali de Bouira. 

14 associations demandent le départ du directeur

Pas moins de 14 associations représentant le mouvement associatif de la ville d’Aïn-Bessem ont affiché leur soutien au mouvement de protestation des travailleurs de cet hôpital et réclament par la même occasion le départ inconditionnel du directeur de cet établissement. En effet, c’est dans un communiqué rendu public hier et dont nous détonnons une copie, que les responsables de 14 associations locales ont tenu à dénoncer ce qu’ils qualifient « de situation catastrophique ainsi que la dégradation sans précédent des services à l’intérieur de l’hôpital d’Aïn-Bessem, ces dernières années, et ce, en raison de la gestion chaotique du directeur », lit-on dans ce communiqué dont une copie a été remise aux membres de la commission d’enquête ministérielle. Les rédacteurs de cette missive précisent également que « le manque de moyens et des effectifs compétents fait fuir les citoyens de notre localité ainsi que ceux des communes voisines vers d’autres structures de santé ». Les rédacteurs du communiqué ont tenu aussi à interpeller les responsables du secteur « afin de répondre favorablement à leur revendication, à savoir le départ du directeur dans les plus brefs délais, et ce, avant que cette situation ne prenne d’autres tournures ».  

O.K.

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