Les usagers algérois de taxis seront contraints de prendre le bus car un mouvement de protestation sera déclenché par les propriétaires de ces derniers. En effet, la section de wilaya d’Alger des chauffeurs de taxi a décrété deux jours de grève pour le 12 et 13 février prochains. Un préavis sera déposé au niveau de la Direction du transport le 1er du même mois. La non prise en charge par la Direction du transport de leurs préoccupations est, principalement, à l’origine de cette action de protestation. Une raison pour laquelle la section d’Alger appelle tous ses adhérents, au nombre de 13 000 conducteurs de taxis, entre collectif et compteur, d’être massivement au rendez-vous et de s’organiser de façon à emprunter une seule ligne de circulation tout au long de la journée. C’est ce qu’a indiqué Bouaicha Abdelakader, chargé de l’Administration des finances de la section d’Alger, hier lors d’un point de presse, animé au siège de l’UGCAA. Ce dernier, accompagné des autres membres de la section d’Alger, a fait savoir qu’il est attendu que ce mouvement sera suivi à l’échelle nationale, vu le marasme des chauffeurs de taxis, qui selon lui, se sont retrouvés entre le marteau et l’enclume. « Nous sommes coincés entre une réglementation caduque et un nouveau code de la route qui entrave notre activité », souligne un des intervenants en déplorant « nous subissons trop de pression ». Les protestataires exigent de la Direction du transport de revoir à la baisse les taxes et de régulariser la situation des retraités. Au minimum, une enveloppe de 40 millions de centimes est « infligée » annuellement aux taxieurs par les services des impôts. « C’est énorme » lance l’orateur en soulignant, dans la foulée, que » le revenu mensuel d’un chauffeur de taxi n’est pas loin du SMIG ». L’animateur du point de presse ajoute qu’une correspondance portant ces préoccupations a été adressée le mois décembre dernier à la Direction du transport, en vain. Aucune réponse ne leur est parvenue, souligne Bouaicha. « Cette fois-ci, nous obligerons nos vis-à-vis d’entendre nos doléances », lance un des intervenants tout en s’insurgeant sur « le silence radio » des responsables. Le chargé des affaires financières de la section a évoqué le manque d’espace de stationnement et également l’épineux problème causé par les clandestins. A la question de savoir, par ailleurs, si les protestataires demanderont une augmentation du prix de la place, l’orateur a rétorqué par la négation. Celle-ci ne figure pas dans leur plate-forme de revendications, conclut Bouaicha.
Wassila O.H.