Cela fait maintenant quatorze ans que le jeune Hamid Haniche avait été tué par balles à Alger, et plus précisément le 31 mai 2001, lors de la grande manifestation organisée par le Front des Forces Socialistes (FFS) pour la démocratie et beaucoup plus de libertés. Juché sur un camion, alors qu’il rentrait de la capitale avec des militants du parti, une balle qui aurait été tirée par une sentinelle de l’Amirauté eut raison de lui après avoir lutté contre la mort durant trois jours. Avant-hier, la section du FFS de Frikat lui a rendu un vibrant hommage. D’ailleurs, cet événement qui s’est déroulé dans la douleur et le recueillement a été rehaussé par la présence du président de l’APW de Tizi-Ouzou, M. Hocine Haroun, du fédéral, M. Farid Bouaziz, et du député du parti, M. Hamou Didouche. On avait aussi remarqué la présence des maires de Draâ El-Mizan, de Boghni, de Bounouh et les élus du parti à M’Kira, à Frikat, à Maâtkas et bien sûr les habitants du village « Ath H’niche » et parmi eux, son père. Après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe, il y eut une minute de silence à sa mémoire et à celle des martyrs de la révolution et de toutes les victimes tombées pour la démocratie. C’est tout d’abord, M. Boualem Moussaoui, fraîchement élu à la tête de la section de Frikat, qui a pris la parole pour non seulement avoir une pensée pour ce jeune militant fauché à la fleur d’âge, mais aussi rappeler les principes démocratiques et le combat du parti d’Ait Ahmed pour les droits de l’homme et les libertés démocratiques. Tour à tour, le P/ APW, le fédéral , le député et d’autres élus du parti ont intervenu pour rassurer que le FFS n’est pas un parti comme les autres et que le FFS est une formation qui est restée constante sans dévier de sa ligne. Les intervenants ont insisté sur la lutte pacifique comme l’ont fait les fondateurs du parti et comme l’a fait feu Hamid Haniche qui a été victime alors qu’il revenait d’une manifestation pacifique très bien réussie sans aucun incident. Ils ont réitéré leur engagement à continuer le combat jusqu’à ce que le peuple recouvre tous ses droits et jusqu’à ce que la vérité éclate au sujet de toutes ses victimes. De son côté son père, la gorge serrée, retenant ses larmes, n’a demandé que son fils soit reconnu comme martyr. La procession s’est dispersée dans le calme tout en promettant que tous ces dossiers pris en charge par le parti aboutissent et que la démocratie l’emporte sur toute autre forme de gouvernance.
Amar Ouramdane
