La récolte d’olives en net déclin

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La récolte des olives est rentrée dans son deuxième mois pour ceux qui ont débuté très tôt, mais elle n’est pas aussi abondante que les précédentes, vu la maigre récolte cette saison, bien que cela diffère d’un arbre à un autre et d’un champ à un autre.Cette faiblesse de la récolte est dûe particulièrement aux dégâts causés par les chutes de neige l’année passée, à ces arbres centenaires qui ne reprendront leurs formes qu’après plusieurs années, parfois des dizaines. Beaucoup d’oliviers ont été réduits à de minuscules arbres, sinon des à troncs secs dépourvus de branches.Juste après les dégâts de la neige, beaucoup de ces oléacés ont subi des incendies. Les appels incessants des propriétaires auprès des autorités sont restés lettre morte, et l’Etat n’a pas jugé utile de décréter un plan d’aide, n’ayant pas considéré ces deux cas comme étant des catastrophes naturelles pour la région. Certaines personnes âgées, affirment que jamais dans leur mémoire, ils n’ont vu des dégâts similaires depuis la guerre de 54, où les arbres ont vraiment subi des ravages causés par l’armée française.Nonobstant la récolte parfois minime, la période de collecte des olives représente et revêt un cachet particulier pour les villageois. En effet, c’est une opportunité pour les femmes au foyer et les jeunes filles de sortir, et une occasion pour tous de se mettre en contact avec la nature. Et comme les olives sont des fruits quelque peu sacrés, il est impensable de les abandonner dans les champs même s’ils se comptent sur les bouts des branches. Cela vaut quand même le détour dans les propriétés et marquer sa présence.Il est cependant utile de supposer que ne pas avoir son amas d’olives aussi petit soit-il, à l’oliveraie pourrait être perçu comme une humiliation.Côté huile d’olive cette année, est attendu qu’elle soit plus chère que d’habitude, sachant que son prix dépend toujours de l’abondance de la récolte.

Salem Amrane

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