Le président de l'Association Thala Moussa interpelle les autorités

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L’année scolaire au centre psychopédagogique pour enfants inadaptés mentaux s’est terminée sur une forte crainte de ne pas rouvrir les portes en septembre prochain.  » Nous sommes très contents d’avoir réussi à prendre en charge comme il se doit ces enfants que nous avons « sauvés ». Au vu des résultats obtenus par notre équipe et eu égard aux reconnaissances qui nous ont été faites par leurs parents, nous sommes décidés à surpasser toutes les autres entraves si, et seulement si, les responsables de l’action sociale nous facilitent les choses », nous répondra M. Bouzidi, en sa qualité de président de l’association sociale « Thala Moussa » d’aide aux démunis et aux enfants de  » La lune », trois ans après la mise à sa disposition de cette école désaffectée au lieu-dit  » El Djemaâ N’Kalaâ ». Effectivement, durant toute l’année scolaire, nous avons visité à maintes reprises ce centre. Ce qui étonne le plus est que ces enfants ont fait des progrès énormes à qualifier de pas de géant. Arrivés au centre, sans aucune autonomie ni encore moins savoir écrire et lire un mot, les sept enfants se sont métamorphosés grâce au dévouement des éducatrices. On peut assurer même que le niveau de certains d’entre eux, à l’exemple de Romaïssa, dépasse de loin celui de certains élèves scolarisés dans l’enseignement primaire. Justement, ce qui inquiète au plus haut point M. Bouzidi, ce sont les contrats de ces psychologues qui vont expirer à la fin du mois de décembre.  » Si leurs contrats ne seront pas renouvelés, le centre risquerait d’être fermé. À ce sujet, nous avons sollicité le maire qui a été à notre écoute. Nous lui avons proposé de prendre ces quatre éducatrices dans le cadre du filet social parce qu’elles ont de l’expérience et de l’engouement pour ce métier d’une part, et elles ont fait leurs preuves, d’autre part. Les enfants les aiment beaucoup et on ne peut les confier à une autre équipe », se préoccupera le président de « Thala Moussa ».  » Si cette équipe sera reconduite, je pourrais continuer à prendre en charge ce centre et le faire fonctionner même de ma poche. Il est indispensable dans cette région qui compte de nombreux enfants non scolarisés dans des écoles «normales». Il faut aussi que les parents manifestent leur intéressement au centre. La main dans la main, nous pourrons ensemble relever le défi et assurer une intégration sociale pour ces enfants ô combien vulnérables », ajoutera M. Bouzidi qui, vaille que vaille, est décidé de continuer à se battre dans l’intérêt des démunis et des handicapés. Et de conclure:  » je remercie au passage le maire et son équipe qui nous ont beaucoup aidés ainsi que les âmes charitables qui nous viennent au secours « . 

A. O.

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