C’est le 27 décembre dernier que la nouvelle loi sur l’importation est entrée en vigueur. Désormais, pour prétendre à cette activité, il faut disposer d’un capital social de 20 millions de dinars soit de 2 milliards de centimes. C’est un véritable coup de pied qui est donné dans la fourmilière des faussaires et des trafiquants. En principe, il n’ y aura plus sur le terrain que les gens qui font réellement de l’importation. Fini donc toute cette pègre qui inonde le marché national de produits bas de gamme, qui se lance dans la vente de café sans rien connaître au café ou qui se ‘’spécialise’’ dans les produits informatiques sans avoir de lien avec l’informatique. Un produit, qui a particulièrement souffert de ces ‘’importateurs’’, est le livre. En quelques années, on a vu fleurir surgir des dizaines qui, flairant le filon, s’en sont mis à importer par milliers, inondant souvent le marché de produits de mauvaise qualité, parce que achetés à bas prix, et revendus au prix fort, réalisant ainsi de gros bénéfices. Le même constat peut être fait pour ce qui est du médicament ou des matériaux de constructions, produits sensibles qui, s’ils ne sont pas contrôlés, peuvent être à l’origine de grandes catastrophes. Autre fait : les services de la direction des impôts, en collaboration avec les services de la douane et la sûreté nationale, ont dénombré près de 4000 faux importateurs qui ne s’acquittaient d’aucun impôt : ce sont des milliards qui sont ainsi détournés, privant l’Etat d’entrées d’argent importantes. Dorénavant, le service des impôts prévoit le lancement prochain de cartes à puces, portant le nom, l’adresse et le numéro fiscal de chaque importateur. Espérons que toutes ces mesures limiteront la fraude !
S. Aït Larba
