«Il n’y a pas eu de fuite des sujets»

Partager

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a assuré, hier, à Alger, qu’il n’y a eu aucune fuite des sujets des épreuves du baccalauréat. « Ce qui s’est passé sur les réseaux sociaux est un véritable acte criminel, qui porte atteinte à plus d’un million de candidats.

Il n’y a pas eu de fuite des sujets des examens. Tout ce qui a été partagé sur les réseaux sociaux était après le début des épreuves du baccalauréat et non pas la veille», a affirmé Mme. Benghebrit, en marge du coup d’envoi des épreuves du deuxième jour du baccalauréat, à Zeralda. Pour ce qui est de l’opération de contrôle et de surveillance, la ministre a indiqué que les candidats sont soumis à une fouille avant d’accéder aux centres d’examen, ils remettent leurs téléphones portables et leurs gadgets électroniques. Elle indique que c’est probable que certains candidats, «détiennent plusieurs téléphones portables, et ils n’en remettent qu’un seul, ce qui a permis de publier les sujets des épreuves sur les réseaux sociaux», a-t-elle dit. De ce fait, la ministre a souligné que les tricheurs et les candidats qui rentrent aux salles d’examen avec les téléphones portables seront sanctionnés. La première responsable du secteur de l’éducation nationale affirme que son département va mettre en place d’autres procédures de contrôle qui seront adaptées aux nouvelles technologies.

Pour sa part, M. Medjadi Messegem, inspecteur général au ministère de l’Education, est revenu hier lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de la radio Chaine 3, sur l’erreur relevée la veille dans le sujet de l’épreuve d’arabe, dans la filière sciences expérimentales. Tout en qualifiant cette erreur d’«inadmissible», l’intervenant a toutefois précisé que cette dernière n’a pas eu d’effet majeur sur le traitement du sujet car dit-il «la question posée à propos de ce poème étant indépendante de la biographie de l’auteur».

A la suite de cet incident, il assure que «le dispositif d’élaboration des sujets du bac va être revu en profondeur», ajoutant qu’une «enquête va être diligentée pour cerner toutes les responsabilités». Concernant les tentatives de fraude à la 3G, qui ont été relevées dans certains centre d’examens, Medjadi Messegem, n’a pas hésiter à mettre en cause «certaines personnes » qui, selon lui, « tentent de déstabiliser les candidats et l’institution». Du déroulement de la session dans les 2.550 centres d’examens, M. Messegem, «sur la foi des rapports transmis», affirme qu’il a n’a été relevé aucune «situation délicate» observant, néanmoins, qu’il a été observé des cas de fraude dont les auteurs, des candidats libres, «ont été expulsés». M. Messeguem fait, enfin, savoir que les résultats du bac seront communiqués le 10 juillet, «peut être même avant», ajoute-t-il, précisant que les lauréats pourront les découvrir par voie d’affichage mais également par le biais de l’internet. De son côté l’Association des parents d’élèves a révélé ne pas croire à cette histoire de fuite de sujets, «puisque le ministère de l’Education a mis en place des procédures de contrôle rigoureuses, durant la préparation des sujets», a affirmé hier, Khaled Ahmed, le président de ladite association. En revanche, cet interlocuteur a appelé le département de Benghebrit à renforcer le contrôle et les opérations des fouille au niveau des centres d’examen, afin de mettre fin à ce phénomène de publication des sujets sur les réseaux sociaux. «Les surveillants doivent être plus vigilants», a plaidé M. Ahmed.

Samira Saïdj 

Partager