Une candidate subit les épreuves sur un fauteuil médicalisé

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Dans la matinée d’avant-hier, dimanche, alors que nous essayons d’obtenir un rendez-vous avec M. Saïd Mansour, le président de l’assemblée populaire communale de Tizi-Gheniff, ce dernier nous a informés qu’au lycée polyvalent, une candidate, fille d’un fonctionnaire à la mairie, atteinte d’une maladie, subit les épreuves de l’examen du baccalauréat sur un fauteuil médicalisé. Connaissant très bien la réaction que pourrait provoquer notre présence sur les lieux du centre d’examen et afin de ne pas mettre tous les responsables dans la gêne, nous préférâmes attendre la fin de cette journée pour entrer en contact avec ladite candidate. En effet, à la fin de la dernière épreuve de la journée, nous suivîmes l’ambulance de la Protection civile qui la ramena chez elle, à Ighil-Oukerrou, village situé à deux kilomètres au sud du chef-lieu de commune, où toute la famille l’attendait. Alors que le véhicule sanitaire tentait de se garer le plus près possible de l’entrée de l’habitation, le père de la jeune fille qui nous reconnut vint à notre rencontre pour nous remercier de l’attention portée par notre journal à Hakima, avant de nous confier que cette dernière, âgée de dix huit ans, est scolarisée le plus normalement du monde au lycée polyvalent « LEP » de Tizi-Gheniff et qu’elle avait suivi sa scolarité sans interruption, sauf  pendant la durée où elle avait subi une opération, au mois de février passé. « Ce n’est que durant ces dix derniers jours qu’elle n’arrive pas à marcher, ses membres inférieurs ne répondent plus alors qu’il y a quinze jours, elle avait assisté à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou à la soutenance de son cousin », nous confie donc Aami Rabeh, le père de la jeune candidate au bac, qui ajoute qu’il n’avait informé la direction du lycée et le chef du centre d’examen que la veille, car il tentait de convaincre sa fille Hakima de ne pas se présenter le jour « J » à l’examen, chose que celle-ci refusa, décidant de continuer jusqu’au bout. Alors que nous parlions avec Aami Rabeh, les pompiers, avec beaucoup de précaution, se mirent à soulever la civière où ils avaient placé la jeune fille pour la conduire dans sa chambre. « Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidé et qui continuent à le faire pour que je puisse passer mon Bac, à commencer par les pompiers et les responsables du centre d’examen. Je remercie également le journal « La dépêche de Kabylie » pour l’intérêt qu’il a porté à mon cas. Je souhaite de tout cœur décrocher mon Bac en attendant que le Bon Dieu m’accorde sa guérison », nous déclare Hakima à son entrée dans la maison familiale. Avant que nous le quittions, Aami Rabeh au bout de sa peine, nous fait part de son souhait de voir sa fille jouir de la meilleure prise en charge possible. Les éléments de la Protection civile de l’unité de Draâ El-Mizan quant à eux, promettent d’assister la jeune Hakima durant toute la période que durera l’examen.

Essaid Mouas

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